mercredi, 05 janvier 2011
Été, es-tu là ?
En découvrant la lumière en tirant les rideaux j'ai cru une seconde que c'était l'été, ouvrir la fenêtre et sentir le sol chaud sous mes pieds en regardant les filles en jupettes de mon balcon. Faut pas me faire de fausses joies comme ça monsieur Soleil, surtout quand je sors d'un rêve qui se déroule dans un camp de vacances, non franchement maintenant j'ai les boules avec mon Damart et ma facture de gaz à filer une crise d'acné.
Je suis comme Emiliana, je rêvasse d'un été à boire avec des amis, romance au bord de l'eau et ma dégaine cool. Pantalon à bretelles et blouse en lin Laurence Doligé je veux. Ventilateur rétro en mode on et cola avec des glaçons, moustache qui sue et l'index qui efface tout pour recommencer cinq minutes plus tard, grosses olives vertes et vue sur vous, en robes légères pour les unes, et lunettes noires pour les autres, pour mieux nous observer, nous.
Je crois que je vais m'offrir une séance de luminothérapie si le soleil se casse.
Laurence Doligé, cet été, avant-goût, aime avec moi l'esprit blue jean à la cool...
Unemployed in summertime - EMILIANA TORRINI
mardi, 04 janvier 2011
Il m'a volé mes résolutions inavouées !
(Vous remarquerez que je ne fais aucune remarque sur nos nouveaux agriculteurs... Je me réserve. Je glisse juste que j'aime celui qui a un golden et l'autre qui ne veut pas d'une nana qui n'aimerait pas son labrador. Un instant, je me suis dit que j'écrirais volontiers pour vivre au vert avec des chiens, des vaches, des lapins et des chevaux nains. En 2011, mon petit nom demeure Peta.)
22:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'amour est dans le pré 2011 youhou, this year's resolutions
lundi, 03 janvier 2011
Comment déprimer le 3 janvier ?
En regardant le zapping du jour.
Pour oublier ce monde perdu, je regarderai la connerie de téléfilm de tf1 ce soir.
Ou alors je pense à mes résolutions et j'attaque un nouveau roman. Je vais faire ça, c'est bien Jen. (mais après le téléfilm)
Edit 21h20 : Comme prévu, c'est une grosse daube.
19:47 | Lien permanent | Commentaires (4)
(comptez pas sur moi pour jeter mon sapin en déclin)
© Mélanie Schiff
Bon alors quoi, bonne année quand même ! Mon 31 était à la hauteur de mon impulsivité : deux coupes de champagne jetées à la gueule et au torse, une gifle donnée dans la rue vers 4h du matin, un portable envoyé à terre avec une force qui m’a épatée vu le taux d’alcoolémie, bref lui et moi on a joué la grande scène de l’acte II. Et moi plus que lui, j’en garde un bon souvenir finalement. Normal, c’est pas moi qui ai jeté mon téléphone et ce n’est pas moi qui ai dormi sur le canapé en rentrant.
A Noël, comme d’habitude, je fais des cadeaux super beaux et mes parents les rangent illico dans un coin sans prendre la peine de me remercier le lendemain. Oui bon je m’en fous, parce que le gilet Claudie Pierlot à 280 euros pour ma mère, je l’ai récupéré. « Tu comprends il est tellement chaud ce gilet, je le porterai plutôt quand il fera moins froid… » Oui maman, oui… Et hop, un gilet pour Bibi.
Et le cadeau de mon chéri ? Des vinyles et une statuette en bronze que même sous acide on n’imagine pas qu’un sculpteur ait fait de ses mains un raton-laveur en kimono en 1880. Un original, je vous dis. L’animal très Lewis Carrolll trône sur ma cheminée tel un porte-bonheur. Très pratique s'est-on dit pour tuer quelqu'un.
Des résolutions ? Etant donné qu’on était trop bourrés le 31 et le 1er pour en faire, et que le 2 janvier on a préféré regarder High Fidelity et manger un full english breakfast puis le digérer au lit, c’est aujourd’hui ou jamais pour en faire. Mon moi profond a envie de répondre jamais mais j’ai quand même envie de m’essayer à une petite remise en forme et réorganisation de ma vie, alors en 2011, je vais essayer de :
Boire très peu parce que j’en ai vraiment trop marre des cystites et puis aussi parce que j’ai eu 30 ans et que je voudrais pas ressembler à un chien plissé dans cinq ans.
Manger mieux, manger bien, arrêter le grignotage.
Tester la gym suédoise avec Laeti et m’abonner pour le trimestre si j’arrive à finir le premier cours sans m’être rien cassé. Et aussi si les nanas du cours ne sont pas toutes des bombasses musclées, parce que je veux pas être la plus grosse du groupe, hors de question.
Arriver à garder ma maison rangée et propre plus de cinq jours consécutifs.
Appeler plus souvent mon cousin.
Apprendre à cuisiner d’autres plats que le pot-au-feu, la brioche au Kinder et les pâtes au gorgonzola.
Voyager plus souvent.
Etre moins chiante, moins impulsive (enfin ça c’est quand j’ai bu sinon je suis presque douce comme une agnelle tout le temps, ouais ouais genre), plus positive, réussir à faire des choix plus vite même et surtout quand il s’agit de commander au restaurant.
Réussir à mettre de l’argent de côté tous les mois. On y croit tous.
Lire les pages d’un roman au lieu des news bidons de Morandini sur mon iPhone en me couchant.
Arrêter de dépasser mon forfait tél de 60 euros tous les mois.
Voir et appeler plus souvent les copains, enfin pas tous hein, sinon je m’en sors pas (je sens qu’elle va faire plaisir, cette dernière résolution).
C’est déjà pas mal, non ?
Bonne année, les enfants !
Et merci aux gentils anonymes (et psychopathes ?) qui m'ont souhaité de bonnes fêtes, une bonne année et aussi ceux qui m'envoient des musiques, je t'aime public.
PS : Je vous raconte pas la crise existentielle que j’ai vécue le 1er janvier vers 2h du matin quand l’alcool a fait bug bug dans ma tête et que j’ai cru qu’on était en 2012 et donc que c’était la fin du monde en décembre prochain, ah putain je me voyais mariée, enceinte, divorcée, à New York et tout plein d’autres trucs que je devais faire avant de mourir. Heureusement, il me reste deux ans. Font chier ces Incas Maya avec leurs prédictions qui font peur qu’à moi (en tout cas le 31) !
HER SPACE HOLIDAY - The year in review
This year went by in the usual way
Some friends were lost, some friends were made
Money was spent, money was saved
And in the end we're all ok
In the end we're all ok
Maps were drawn and plans were blown
A ring was bought and rice was thrown
She’ll sit in the second row
Looking at her heart up on the stage
What a way to end her day
If time is measured in memories
Don’t set your clock to misery
The clicks should come from what you got
And not the things that you lost
Sing out, sing out, sing out your joy
Raise up, raise up, raise up your voice
And life goes on and on and on and on
...
samedi, 25 décembre 2010
J'ai mangé Jesus et c'était bon
09:40 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 24 décembre 2010
On se dit à demain avec...
16:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
(Pardonnez-moi d'être aussi chiante en ce moment)
(moi il y a un an à la même époque, on ne peut qu'applaudir l'Homme qui aime cette romantique désoeuvrée depuis deux mois, si si il a beaucoup de mérite)
J'aime. Je ne travaille plus, les appartements en face de mon immeuble sont quasiment tous fermés, ils sont en route pour le réveillon en famille, je me mets en congé sans prévenir, j'ai hâte de voir mon cousin débarquer demain on fumera des pétards en écoutant Pavement, lui me parlera de la fille qu'il vient de quitter après six ans de vie commune, je lui parlerai de la vieille froussarde amoureuse en moi après deux mois de désir croissant pour l'original qui m'est (re)tombé sur le coin de la gueule, on s'empiffrera ce soir on rigolera, on aura la nuit et le jour pour reformer ce duo en noir et blanc shooté en 1990 et imprimé sur ce cadre accroché dans mon salon, ce soir j'avais une copine chez moi qui me racontait son couple dans le flou et moi en argumentant avec des comparaisons personnelles je réalisais que l'Original je commence à en tomber amoureuse. La sensation d'étouffement en en parlant s'amoindrit, renoncer aux autres lèvres aussi, ça reste présent mais je crois que je commence à l'aimer pour de bon et je me sens dans un sas avec une sortie de secours qui répète avec une voix sortie d'un ascenseur (lue chez Pizza Pute) : "Il ne faut pas avoir peur du bonheur, c'est seulement un bon moment à passer".
J'ai pas peur de l'amour; j'ai peur de vieillir. Mais comme je me sens fille à Lui quand il est près de moi, j'ai de moins en moins ce sentiment de corde au cou, je me sens juste bien, aimée, vraiment aimée (comme peut-être jamais je ne l'ai été). Je me demande juste si j'arriverai à clairement analyser la chose un jour, moi aussi je suis dans le flou cette nuit. Mais un beau flou. ça fiche la trouille, ce genre de rencontre, bordel je sais pas faire. Enfin si un peu. On verra, c'est ce qu'on dit je crois.
mercredi, 22 décembre 2010
Woody Allen "Sounds from a town I love"
C'est notre dernière soirée ensemble avant le 31, il part en vacances avec sa fille et ses frères, et moi j'attends impatiemment mon cousin, une semaine où je vais prendre le temps de répondre aux commentaires de mon blog et de besnob, je vais dire à Moe comme sa playlist m'a fait sourire et incliner la tête, prendre le temps d'appeler les copines et de les voir se bourrer la gueule en trinquant à 2011 dans tes fesses, et puis quoi, voilà, la vie normale recommence demain, et puis cette vidéo, on aurait dû faire la même à Paris mais on doit manquer d'imagination.
J'ai les dents de sagesse en haut qui pincent ma joue, je crois que le look Elephantman est pour janvier.
Je vous laisse je vais faire caca en demandant à mon mec d'écouter les résultats du foot avec mon casque sur mon iphone dans la salle de bains en insistant bien sur l'obligation qu'il a de laisser le robinet d'eau ouvert, le plouf du caca va encore mais un petit gaz qui s'échappe je ne suis pas prête non.
bonne nuit !
23:44 | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 20 décembre 2010
A part la santé de mon compte, toujours pas de bémol
Dans un des placards de la maison est rangé un grand sac blanc scotché par les soins de mon chéri qui sait pertinemment que je passe et repasse devant les portes avec l'envie de l'ouvrir, de soupeser le sac pour deviner quels sont ces trois présents qui titillent mon imagination. Je sais qu'il y un truc acheté lors d'une vente à Drouot, "très mignon" et que je garderai longtemps. Une boîte à bijoux, un bijou, un tableau, un miroir, un chien empaillé, qu'est-ce qu'il y a dans ce sac ? Je n'ouvrirai pas le placard avant le 24 en rentrant après minuit, je pousserai sans doute même le plaisir masochiste jusqu'au lendemain matin, parce que j'aime bien ça, me réveiller à l'aube comme par magie (je me lève pas avant 9h en temps normal, oui c'est beau d'être freelance) et ouvrir les paquets. Et comme ça fait longtemps qu'on ne m'a pas fait de vrais cadeaux pour Noël, j'attendrai. Le Noël de mes 30 ans sent bon. Et même si je me cacherai aux toilettes le 24 quand je ne verrai pas mon chien arriver et porter sa gueule dégoulinante de bave sur mes genoux au moment où ma mère apportera le saumon, la dinde, le foie gras et ce pain chaud, ce sera quand même bien. Et puis il y aura ce chat sur mes genoux, ce n'est pas pareil mais ça fait du bien d'avoir un animal qui me demande de l'attention. Ca miaule, ça attrape les décos dans le sapin et ça me fait râler, ça pète aussi sur mes genoux, ça dort avec moi dans le lit et c'est jaloux quand un homme m'embrasse, oui parfois ça me rappelle un peu mon chien, un peu.
Le sapin est dans le salon, je prépare des plats pendant qu'il démonte des meubles pour les ranger à la cave (depuis j'ai l'impression de vivre dans une salle de danse), on décore l'arbre de sucres d'orge en écoutant l'album de Noël de Phil Spector
- je vous le recommande si vous voulez la carte postale :
Christmas gift for you from Phil Spector -
, ça ressemble à une comédie romantique de fêtes de fin d'année avec Hugh Grant, on fait l'amour on se dit je t'aime, on regarde le foot dans un bar près de chez moi et il me laisse lui foutre la honte en commentant le look de la veuve Dreyfus et le sex appeal de "Claudio" Puel, on profite parce que c'est rare, un hiver aussi douillet. Et sous la neige, cerise sur la bûche.
Je fais même des voeux, c'est dire si je suis guimauve. Que Laetitia chope son collègue aux beaux yeux comme dans Love Actually (film que j'exècre, mais que je re-regarderai parce que mon chéri au coeur un peuvachement grenadine aime ce navet pour midinettes), que le réseau routier français cesse de nous séparer ma Charl et moi parce que je la veux chez moi avec le sapin, une bonne bouteille et dix mille choses à nous raconter depuis qu'elle a quitté Paris pour Lyon, que ma mère arrête de croire que je ne suis pas foutue de garder un mec (et qu'elle arrête de dire qu'il ne pense qu'à me refourguer son chat), que mon père aime mon chéri si un jour je le lui présente (dans un an, hein, faut d'abord voir si ma mère aurait pas raison sur les bords), que ce chat soit bien la réincarnation de mon chien (oh, laissez-moi chanter Shalom aleichem comme une Camille Claudel dans les eaux encore quelques semaines), que je reste heureuse encore un moment. C'est vrai quoi, à Noël ça fera deux mois que je suis officiellement en couple, MAZEL TOV LES ENFANTS !
Sinon j'ai la diarrhée deux jours par semaine en moyenne depuis le froid, vous voyez on a au moins ça en commun. Ca et les chocolats que je m'enfile honteusement sur le canapé en me disant que c'est Noël quoi... Il est loin Dukan le tyran.
(J'avais oublié que je pouvais être aussi coquine aussi, enfin je suis simplement hyper à l'aise avec lui. Plaisir décuplé, je jouis que j'en peux plus, et les cystites se font plus rares. J'hésite à lui sortir la guêpière, ma perruque blonde au carré et le haut de forme pour un 5 à 7 cabaret à l'étude. Mmm, l'esprit de Noël, je suis la mère Noël traînée à ses heures perdues, je suis insatiable la vie est belle. JE LE FERAI PAS, LA PUTE HONGROISE JE LA RÉSERVE POUR LE L'APRÈS-DIVORCE.)
PS : Parce que Charl me l'a dédicacée sur facebook, que mon midinette l'aimera et puis parce que j'aime bien puer l'amour au point d'irriter mes amis, hop !
jeudi, 16 décembre 2010
Trente ans, le déni et tout ce qui (nous) trahit
© Robert Mapplethorpe
Taddéï a les cheveux qui blanchissent sur le dessus. Je commence à le trouver ridicule avec ses thèmes vus, revus, lui et sa cravate nouée comme cette fille qui après l'avoir embrassée m'avait proposée de rentrer avec elle (j'avais bien fait de rester au Paris Paris à cette époque car j'allais rencontrer le targui deux heures plus tard, d'ailleurs je vous invite à aller rire, allez le voir au Jamel Comedy Club, Redouanne Harjane, je pourrais décrire son show comme le pic de l'absurde qui rencontre Beckett qui rencontre un saoulard dans un piano-bar mais ce serait tellement réducteur que je ne m'y oserais pas).
Je peux pas brouter le minou d'une fille qui s'habille comme un homme, non moi là je préfère vraiment jouir en harmonie avec ce garçon sur lequel, femme ondoyante, je chuchote et crie je t'aime à mesure que son sexe raide, tendu, fort et à moi me révèle.
Lui, il peut me parler de la mère de son enfant sans que jamais je ne pense qu'il l'aime encore, l'histoire du mauvais deuil n'est plus en ma mémoire.
Son chaton de cinq mois vit chez moi depuis mercredi midi et tout en pleurant mon chien (encore), je m'émeus de cette boule noire qui dort sur mon gros nichon gauche et alors je sais que je serai, saurai être une bonne maman un jour, not now dit-on (on parle souvent en anglais et désarmée je ris de mes fautes, en tout cas les fautes à gros nichons et yeux amande ça passe très bien merci dieu merci maman). Extrême plaisir dangereux en le laissant jouir en lunaison, en moi, en cette petite alcôve dont je me demande encore si son plaisir est commandé par le plaisir ou le cérébral ou par les deux et dans ce cas à combien de pourcentages parce que moi quand il jouit en moi alors oui très fort je presse ses fesses contre mon sexe pour que l'union soit éternelle. (Lui au lycée français à Londres et moi à Pollès l'école des sous-doués, même si je me démerde en anglais j'ai quand même un gros point d'interrogation sur mes aspirations new-yorkaises quand on se "text".)
Il y a ma mère, qui tente de savoir au fil des communications téléphoniques qui vont décroissantes, qui est ce garçon qui est capable de me faire prendre le RER, de quoi peut-il être bien fait celui chez qui je prends mes aises, un homme à chat cela est-il possible, moi en banlieue et lui qui joue la cérémonie à Drouot, oui hein maman, qui est ce garçon dont je t'ai confié il y a un mois que je ne l'aimais pas mais que c'était chouette ?
Un seul problème si je dois en trouver un : j'ai envie, on a envie, de nouveau, ensemble. Je n'ai plus la tête au travail, je ne raconte plus rien aux copines ou alors si parce que réunion au sommet mais même là je ne dis finalement rien de ce que je vis de ce que je ressens de comment je vois attendrie cette mascarade qui n'en est plus une, j'ai ce chaton que j'appelle mon bébé et qui, né un mois après la mort de mon chien, me fait redevenir tendre, et puis il y a New York, mais aussi Londres, ces projets pensés célibaire qui prennent une autre tournure à deux. Londres, pourquoi pas ? Ou New York, mais seule. Tain...
Il y a tous ces gens qu'on voit vieillir en oubliant qu'on vieillit avec eux, et puis il y a moi. Trente ans, l'amour, les promesses faites à soi et la vie qui nous amène souvent là où on n'avait pas encore imaginé être. C'est tellement dur de choisir que pour l'instant je préfère vivre mon histoire comme j'écouterais une chanson en boucle jusqu'à écoeurement.
Ignorant boy, beautiful girl, LONEY DEAR
03:31 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : loney dear, ignorant boy beautiful girl, redouanne harjane, love etc, courir à trente ans