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mardi, 07 septembre 2010

Gueuler contre tout par principe, mais être heureuse : bonjour, c'est moi, je suis de retour.

Je suis là. Mais je sais pas trop pourquoi. J'ai la mauvaise habitude de trop vite m'habituer aux renards et aux odeurs de sapin, de me coucher en regardant des étoiles qui brillent aussi fort que le néon du kebab de la rue Oberkampf, de me réveiller devant des montagnes majestueuses, de la roche aussi dure que tu te sens fragile en les admirant, de la pierre du solide quoi, un gros quelque chose qui quand je suis en voiture à la place du mort m'emmène dans un pays où il y a des dinosaures et des sauterelles, un pays où je peux marcher des heures en perdant mon souffle tellement j'en prends plein les poumons et plein la gueule. Les rapaces dans mes jumelles, ah faut me voir avec mon sac Eastpak jaune daté des années collège, mon short denim et mes godillots de montagnarde du dimanche, je suis belle à voir tiens !

Je dis souvent à mes amoureux et à mes amis : Allez viens me visiter, y a plein de chambres au châlet, tu verras ce sera génial je t'emmènerai là et là... Et on mangera une raclette au refuge de Solalex, puis on barbotera à la piscine du Grand Châlet, etc. etc. Sauf qu'en réalité, je viens de piger que se ressourcer là-bas, au vert, c'est un plaisir égoïste. Je ne veux pas partager ça avec les autres. Je suis trop bien là-bas pour le vivre avec d'autres. La solitude retrouvée et ses bienfaits. Tous les ans je m'y ressource. C'est le seul endroit où j'arrive autant à prendre du recul.

Le recul je l'ai pris. Une dose plus courte que d'habitude mais assez pour rentrer avec les idées claires. Et si je vous dis que je rentre avec des idées claires mais dans un esprit encore un peu cafouilleux, ça vous étonne ? Le bilan de la trentaine, ça vous évoque quelque chose ? Je suis en plein dedans.

Pas envie de vivre en couple, mais envie d'un homme pas loin, un homme orienté sans l'être réellement, mais pas envie d'une famille et de l'appart' à deux ("Et ton portrait du pape dans les WC, t'es sûre que tu veux le garder ?", "Et ce fauteuil club offert par ton ex, tu veux vraiment pas le mettre à la cave ?", "Et la vie entière avec moi jusqu'à la mort et même après, dis-moi que c'est ton voeu le plus cher..."), enfin pas tout de suite. Fait chier de rendre ma liberté maintenant. Trop immature pour me sentir prisonnière à un moment ou à un autre.

Envie de changer d'adresse, de pays. Alors je commence par un petit voyage cet hiver. Et puis j'enchaînerai peut-être avec deux ou trois mois sur place au printemps. Ensuite, ensuite ?

Envie aussi, parfois, de complètement changer de métier. Mais ça, quand je réfléchis sérieusement, je me rends vite compte que j'ai plutôt de la chance de faire ce que je fais. Cela dit je ne serais pas contre ouvrir un magasin de fleurs et librairie et disquaire, tout ça en un ouais, on a le droit d'avoir des rêves d'ado qui persistent (c'est pas la première fois que je l'évoque ici d'ailleurs). Ca viendra, mais j'aurai déjà un ou deux nains à mes Converse, ils appâteront le client en jouant avec le chien devant la magasin. Un jour, je sais pas quand, j'aurai de nouveau un chien péteur. Dans longtemps, je crois. J'aurais l'impression de trahir mon fidèle compagnon en donnant des os à un autre. (J'en profite pour remercier tous les lecteurs qui m'ont envoyé des mots suite au décès du chien Shalom, je n'ai répondu à aucun non pas par prétention, mais parce que je me sentais con de répondre par un simple merci. Pourtant c'était finalement la meilleure réponse. Bien évidemment vous vous doutez que j'ai chialé au moins 376 fois un peu partout sur les chemins pédestres et places devant le feu de cheminée en vacances.)

 

Cet été, le morceau qui a récolté les honneurs dans mon MP3, c'est Anoraak : Above your head. (Je cherche encore le générique ou film 80's que ce son me rappelle, en vain, aidez-moi.)

 

PS : J'aurai adoré vous raconter comment la veille de partir en vacances je me suis retrouvée aux Urgences parce que renversée par un cycliste, mais j'ai toujours pas digéré ma haine des parisiens à vélo. Quant à mon sens du ridicule, béni soit Jenny, il est intact. Attelle au poignet gauche, bleus et orteil ravagé, merci à toi espèce de connard qui a fui en me laissant à terre. J'adore l'humanité faite Paris.

PPS : J'ai adoré le passage sur les "pédés de la mode" dans le dernier Ann Scott, pas son meilleur livre, une fin bâclée mais quelques passages qui donnent de quoi travailler ses abdominaux.

Bonus : Voici un exemple de ce qu'on peut voir dans une galerie d'art à Gstaad, des papillons de money, splendidement suisse...

 

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mardi, 10 août 2010

Touristes exhib' à bâbord !

270344-338464.jpgY a-t-il plus anxiogène qu’un passage sur Facebook en plein mois d’août ?

Elle qui expose son minois dans cette taverne grecque donnant sur la mer, cette photo qui a pour héroïne sa bouche d’où dégouline une coulée d’huile d’olive, friture de rappel pour RTT & associés. (Elles m'ont fait bronzer, ces photos, au premier degré. Ceux qui aiment la Grèce sont mes amis. C'est vrai.)

Lui qui tient à nous faire savoir qu’il a oublié dans l’avion qui le menait à Los Angeles les dix pages qu’il dit inspirées. S'il le dit.

Lui et ses palourdes farcies à l’ail et au romarin, il les a pêchées lui-même. Lui et son besoin de communiquer ses repas "vacances j'oublie (presque) tout" à ses 3 521 amis.

Elle et sa vidéo sur ces chats abandonnés de Times Square. Des animaux ? Où ça ? Depuis que mon chien est mort, je prends tout.

Elle et sa piscine sur le toit d’un hôtel barcelonais d’où l’on peut voir des immeubles fadasses en fond, des immeubles qui ressemblent à ceux qu’on préfère ne pas voir en bordure de Paris en rentrant de l’aéroport.

Lui qui nous fait son streetstyle, vacances ou non.

Lui qui nous dévoile son torse musclé, entouré de deux autres gays heureux d’être là, cet été-là, à Sitgès.

Eux, qui ne travaillent pas, mais qui ont ce besoin de vous montrer à quel point c’est bon d’utiliser la technologie moderne pour chanter le bonheur de n’être pas là mais un peu quand même.

Toute l’année, j’exècre la solitude de tous-pour-un-ami ; l’été, je supprime un ami par jour.

A la rentrée, je suis heureuse d’être encore en vacances pour ne pas voir leur photos de profil.

Ce qui m’amuse le plus ? Qu’on se foute de la gueule de la télé-réalité l'année durant.

PS : Sean Penn qui dit que ces mois à Haïti lui ont rendu son humilité, j’ai comme envie d'organiser un voyage groupé dans les West Indies avec quelques 390 amis… Ouais, c'est la bobo qui donne des leçons de vie. Irritant ? Hmpff, normal.

 

 

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Derniers temps, Michel Houellebecq
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PS : Envie de supprimer les 3/4 des mes "amis" Facebook, mais je crois que je vais les garder, ils m'inspirent. Enfin, disons plutôt qu'ils me divertissent, moi et ma petite carcasse d'un autre millénaire.

PPS : Fustiger le gentil con et oublier que ça fait 5 ans que je vous raconte ma vie ici, rions et trinquons !

mercredi, 04 août 2010

Jen à oilpée devant la Spar de La Baule

A La Baule, c'est técla dans ton minou le soleil en plein dedans.
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Heureusement j'ai vite repéré grâce au duplex à casquette de l'immeuble (qu'en a rien à foutre de faire du désordre dans la vision propre du mec à TOC occupé à tout ranger droit mathématiquement droit) le Club Mickey. Ca y est, je connais le chemin de la maison pour les trampolines. Je suis heureuse.
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Ne répétez pas à mon père que je me fais passer pour la femme de M. B. (critique gastronomique d'un grand quotidien national) et surtout ne lui dites pas que je fais croire aux escrocs locaux que je prétends écrire un guide des meilleurs glaciers des stations balnéaires de France. (chui quand même 'achement contente qu'Amorino soit dans la rue commerçante, moi le cône tulipe moyen tout tiramisu, m'en lasse pas - pas grave, j'élimine en marchant dans l'eau à mi-cuisses chaque matin - ahem).
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Je mange que des merdes mais j'élimine en pédalant trois heures par jour. Plateaux iodés au Croisic, bar et sardines pesto (et fritures et tapas) au Pouliguen, crêpes à Guérande, moules frites face à la mer, tout ça tout ça. Je suis dans une chanson de Laurent Voulzy. My song of you, c'est de la colle chantée pour que tu partes jamais...
J'ai un rêve, le rêve que j'ai, tout le monde le fait.
Je rêve d'eau, mais d'océan, ah l'Océan...
Jeter des filets dans l'eau.
Un bateau, être heureux dessus, être heureux sur un bateau.
Ah ! l'Océan...
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Nous, on s'éclate. On avait (PAS) oublié qu'on avait pu autant rire à 15 piges en Californie. En vacances avec la fille qui me connaît le mieux, qui sait le mieux me parler (parce que pareilles, violentes et douces, des gros grains fracassant d'un ciel antillais avec un soleil qui fait rougir les beaufs derrière), la seule qui fait peur à tout le monde sauf moi, moi qu'elle soigne avec Mamounette, Bony et surtout sa putain d'humeur que j'aime bonne comme contrariée).
Le coeur grenadine, sans les trémolos.
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Les chevaux nains (les maîtres sont des enculés, je vais faire une lettre à la SPA - personne dans le coin de La Baule parmi mes lecteurs voudraient foutre le bordel pour qu'il leur donne à manger deux fois par jour !?), la Bony le tiger des bouffons (parce qu'elle leur fait peur, bouh ! - c'est une chienne, un molosse d'amour), la côte sauvage, Niagara et la guerre des boutons en tête, concert hommage à Sidney Bechet : un jazzman habité, un contrebassiste qui ressemble à une taupe mais déchire tout ce que vous pouvez portez à l'instant même, un pianiste sage qui bon gré mal gré (cravate imprimé clavier, youpi) répond empathie notes blanches notes noires et tes idées brouillons s'évaporent définitivement, un trombone qui fait la gueule personne ne l'aime c'est la vie c'est comme ça des choses qui s'attrapent et d'autres qui se sauvent ça ne s'explique pas), des douceurs sucrées salées, des sels minéraux dans moi, plein de choses dans moi, des bonnes choses en moi, L. et moi. La vie, les lettres aux tournants déchirants, l'amitié, l'humour tordu qu'on a en commun, deux petites bourges qui à trente ans se plaisent toujours à rire de tout, surtout d'elles et des cons (et on a matière, on se régale).
Je suis né dans le gris par accident.
Pas nous. Nous, on est nées rose, on a viré rose bizarre, et nous voilà interloquées par le silence de l'âme.
C'est chouette de retrouver la soeur qu'on n'a pas eue.
YEEEEEHAAAAAA !
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Sinon, je vous avais raconté ma langue chargée, mes nausées, et le tralala. Bon bah ma langue pourrave verte-bleu, elle a inspiré un poto. Aussi, si vous suivez la route du rock et les Russian Sextoys, et ben sachez que la fille dotée d'une langue terrifiante qui clame Fuck Radiohead sur le chemin, c'est la mienne. Yeeehaaa ! (mais si, sois pas chiant, détente bordel, dé-ten-te !)
(Ma langue n'a toujours pas retrouvé sa couleur saine, mais j'ai de l'espoir, prochainement deux semaines à Gstaad avec mon père sauront résoudre ces calculs compliqués, j'en suis sûre.)
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Pour nous, ma Shilow (spéciale kassdédi à l'abruti qui rétorque un minable "ah super super" avec son pouce levé de branleur quarantenaire chez maman) :

podcast
PS : Pierre Ménès avec ses deux putes et sa berline à la fermeture, je regrette d'avoir été trop élevée pour vous le donner à l'abreuvoir : désolant. Il y avait Beig à Guéthary pour l'ouverture, et Pierrot le gros porc pour la bouillasse bauloise, ah si ce connard de mec marié en proie aux doutes (qui quitter ? ma femme ou ma maîtresse ?) ne m'avait pas éloigné de mon côté serial papazz, vous auriez vu une chouette photo dégueue, tant pis, la faute au serveur hein.

mercredi, 21 juillet 2010

La fille qui faisait caca à la maison à cause des sorbets et de la bière

Je fais la gueule quand je me lève le matin ou à midi et quand elle me demande si ça va je grogne comme Pascal l'ours sauvage dans L'Amour est dans le pré. Elle en fait fi de mes humeurs et elle aime presque ça, ma sale gueule du matin. Elle trouve que j'ai l'air bourré le matin, et moi j'aime plutôt ça, que ça ne la contrarie pas.

Je ne supporte pas quand elle oublie de prendre sa culotte neuve et son soutif quand elle part prendre prendre sa douche, parce qu'elle court dans sa chambre chercher la lingerie neuve ce qui veut dire passer par l'une des fenêtres du salon et donc donner à la vue de l'immeuble d'en face ses nichons et son triangle et moi ça me gêne pour les voisins (mais dans la soirée qui va suivre cette matinée je lui demanderai de venir me rejoindre à 23h dans la salle de bains pour vérifier, quand je m'épile avec un rasoir bas de gamme, que j'ai bien tout rasé pour passer à la casserole avec le garçon assis sur le canapé).

Elle va utiliser tout le poivre et je la déteste quand je rentre à 1h et que je constate quand je me fais cuire des pâtes qu'elle n'a pas pensé à racheter un nouveau moulin à poivre Ducros, alors là je la hais.

Quand je me lève à 13h après une nuit d'ivresse, j'ouvre le frigo, elle travaille sur son projet féministe auquel j'adhère qu'à moitié, et je vois pas de coca cola light. Je la hais encore.

Je me douche et je regarde celle qui a laissé le plus de cheveux au bord de la baignoire. J'aime penser que c'est elle qui perd le plus de sa tignasse.

Quand je fais caca, parfois je fais exprès de laisser qu'une seule feuille de papier toilette. Quand il n'y a plus aucun autre rouleaux. Mais cela ne m'est arrivé qu'une seule fois d'être aussi sadique. Il faut quand même que je le dise : j'ai aimé être sadique ce jour de courante.

Les dimanches gueule de bois, celle qui bouffera le dernier Nurofen sachant que la pharmacie de garde se trouve à deux stations de métro. Et qu'il pleut. A torrent.

Son cul et le mien, qui grossissent de manière démesurée au fil de l'hiver. Alors on se rachète une nouvelle bouteille de vin et des cochonneries pour l'apéro.

La voisine du dessous qui m'engueule à cause du bruit depuis un an et demi que je vis ici, puis, je dois l'avouer, cette même voisine, qui devient nettement plus sympathique avec l'arrivée de coloc. Et l'une de ces conversations entre nous trois au quatrième étage (elle nous bloque l'ascenseur, on est toujours marron), où ahuries on l'écoute attentivement quand cette veuve de fonctionnaire nous dit : "Ne vous mariez pas, les filles !"

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Nos séances télé-réalité en observant la vie des ménages de l'immeuble d'en face. Bande son : Range life, PAVEMENT.

Elle, qui m'a prise dans ses bras quand depuis des mois déjà ma vie ne se mesurait qu'aux souffles de mon chien et aux nombres de promenades dans le bois tard la nuit (minuit, 2h, 4h45, 6h etc.). Elle était la seule qui savait que ma vie depuis l'hiver dernier se déroulait chez ma mère, elle est la seule qui sait pour ma mère, pour ma vie entre parenthèses, elle est la seule qui sait quand je disais à tout le monde "Ouais, ça va, et toi ?", et elle est la seule qui connaît mon année de merde.

Je suis celle qui était là pour elle. Il y avait Julye aussi. On était deux. Parce qu'on voulait être là, parce que la vie quoi.

On a mélangé nos ustensiles de cuisine pour fifilles, on a pris nos habitudes à deux, on a pleuré et bu des centaines d'heures sur des hommes, on s'est fait du bien en parlant chaque soir de tout plein de faits d'actu qui nous rendaient malades, on s'est détestées une fois sur cent et le reste du temps c'était la colocation de la paix, un truc en mode cocon, un truc un peu secret à qui on refusait l'entrée aux gens à certains, ces mêmes gens qui nous ont, eux, vraiment fait du mal à notre petit coeur. On a pris de bons gros kilos ensemble mais maintenant on change d'air, on se manque déjà, mais on parie pour la prochaine visite : - 8 kg, 4 chapitres pour l'une, un nouveau job pour l'autre, et puis il y a iChat, les SMS gratuits, les ragots parisiens et lyonnais et tout le sexe et l'amour peut-être, sûrement, à raconter...

La coloc, c'est fini.

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Je ne regrette pas les peanuts, encore moins la vie de couple. C'était chouette. Maintenant, je suis de nouveau seule à la maison. Ca me plaît. Faut juste que j'arrive à me faire à l'idée que personne ne m'attendra au QG à 19h, et que quand je pleurerai, personne ne me tendra les bras. Et aussi, que quand je ferai l'amour avec un garçon, personne ne m'attendra sur le balcon le lendemain pour un debriefing en mode chuchotements.

Le énième monologue sur ce con de mec marié pas foutu de quitter dignement sa maîtresse qu'il aimait et qu'il lit encore discrètement pense-t-il, pour toi cette chanson ma belle amoureuse :

Comme si je m'en foutais, UNE FEMME MARIÉE
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Cris et chuchotements, c'est ça la coloc. Pour nous, c'était surtout bonbons anglais, sexe, vodka & rock'n' roll.

C'était bien, c'était chouette. Et maintenant, j'ai une résidence secondaire à Lyon, un duplex de 200 mètres carrés, je ne me plains pas...

Demain, première journée sans personne qui me réveille en tapant fort sur son clavier au loin. Personne qui me chauffe l'eau du thé, personne qui ne me connaît prévisible.

Jeudi, j'ai promis de donner des saucisses cuites et des croquettes au couple devant le Picard avec leur chienne noire. Jeudi, je peux faire l'amour partout dans l'appartement. Jeudi, j'écris. Jeudi, je salue la belle histoire d'amitié. Jeudi et tous les autres jours, je garde dans mon coeur la super nana un peu bizarre qui a peut-être des défauts comme moi, mais qui est la seule à avoir su déceler et consoler ma détresse l'hiver dernier, et réciproquement.

Ma coloc, c'est comme mes parents, je suis la seule à avoir le droit de dire qu'elle est relou.

Et moi, à toi, je n'ai qu'une seule chose à te dire : N'aie plus peur, tout le bonheur est en toi, donne-toi le droit d'y goûter. Ta vie ne sera belle que lorsque tu sauras dire "merde" et "non" à l'idiot, et "oui" et "attends" à "l'imbécile amoureux". Inverse les rôles mon enfant, et alors la femme que tu crois être aujourd'hui deviendra entière et sereine. Tu as tout en toi pour faire de ces prochaines décennies les plus belles, le premier jour du reste de ta vie nous fredonnerait Stéphane, crois-moi : ta féminité est encore naissante. Oublie le carcan et le schéma familial, oublie la peine, oublie tout, tout recommence ici. Et ici, tu es belle et prête. Plus de crainte, deviens ce que tu es : la plus belle, et jamais la victime. Il n'y a pas de victimes, que des poèmes fragiles. Tu es un poème, fort, crie-le aux autres ! (enfin pas trop non plus, on ne veut pas d'un nouveau Werther)

(Ca me plaisait ces deux iMac dans le salon, ça me remémorait l'époque open space de la rue Martel.)

Des chansons qui me font penser à toi, des chansons qui évoquent tous ces sujets récurrents entre Elle et moi, des chansons qui me font penser à toi quand j'explore ma discographie à 2h44 pendant que tu dors, des chansons que tu écouteras dans  ta nouvelle chambre en souriant, et là tout de suite je me dis "oh putain demain je vais être fraîche à la gare !"...

Voilà, Jeanne Cherhal
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Rupture song, Brune
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Tears on the dry on their own, Amy yeeeaaaah !!!
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Rien à la ville, Bertrand Belin
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La fille sur le toit, Sing Sing
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La chanson que je te dédie entièrement mon amie :

 

My name, Mélanie Pain


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La vie est belle, les gens cons, les amoureux beaux (et cons mais eux dans le sens niais, c'est mieux que cette grosse conne qui n'a pas voulu que je dise bonjour à ses chiens - grosse conne -, les souvenirs la plus belle encre, pense à Saint Exupéry :

Trouves-tu que les étoiles pleurent quand tu les contemples ? Si ta réponse est non, ta chance est dans ton regard, et ta vie ainsi dessinée ne sera que doux bonus. Si parfois tu les vois tristes, toutes ces étoiles, appelle-moi, une claque à la russe et alors la vie reprendra son juste équilibre. Souris avec moi, la vie commence encore et toujours, des baisers ma belle et grande amazone ! DROIT DEVANT !

mardi, 20 juillet 2010

Wait up - Tokyo Police Club

Le gang des clébards de la hype du quartier qui font le mur pour s'éclater dans la piscine du voisin en vacances, forcément j'aime.

lundi, 19 juillet 2010

World News - LOCAL NATIVES

Avec un grand sourire attendri à partir de 2'15. Un son intéressant avec ses petits bdoubdoubdou, et des images qui collent à la saison, ne nous privons pas. Sur ce, La Conjuration des imbéciles* m'attend dans la chambre. Bonne nuit !

OK, au moment où je veux fermer l'ordi, coloc qui bondit de sa chambre pour me montrer une photo qu'elle vient de prendre en me disant : "Jen, Jen !!! Je viens de prendre une photo et ce n'est pas ce que j'ai pris qui apparaît dessus !!!"

Moui, OK, tout va bien, nous ne sommes pas seuls, un renardeau apparaît sur la photo, tout va bien.

Finalement, on devrait se remettre à boire tous les soirs, ça ne nous réussit pas la camomille.

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Vous la voyez aussi, la petite tête de renard ou chien de Paris Hilton au milieu de la photo, posée sur les fesses de coloc (coloc en short blanc) ? La soirée de l'étrange chez Jen. On a trop regardé M6, on est niquées du cerveau. Merde !

Pouf pouf, on ne vous a rien dit. La forêt magique n'habite pas chez moi.

Dommage, la photo rend mal, sur son téléphone je vous jure que la bestiole se voit mieux (je vous promets qu'en réalité je sais que c'est simplement les 3 pixels de merde de son tél qui ont provoqué notre petite frayeur - arf, c'était drôle d'y croire deux secondes. Bon, ça m'a plu de penser que c'était mon chien et ses potes qui venaient nous dire bonne nuit ;p)

 

* quelle ironie de lire ce roman se dit-on quand on a lu la suite du post !

Quand tout est réuni...

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J'ai annulé mes vacances, je reste à Paris, Paris qui se vide et que j'aime ainsi. La province sans ses inconvénients. Depuis jeudi j'ai un Macbook Pro et je vais jouer à l'écrivain dans les parcs. Tous les soirs j'embrasse mon chien en portrait à côté de mon lit et je dors de nouveau les bras autour de mon ours en peluche. J'ai eu trente ans il y a neuf jours et j'angoissais pour rien depuis deux ans, je pleure comme une môme chez le médecin qui me file des cachetons assez forts pour qu'hier j'arrive à me perdre dans mon quartier ouais elle est forte celle-là alors moi j'ai dit pas de cachets laissez-moi pleurer mon chien monsieur le médecin, je pleure le héros et je souris au silence aux moments doux de l'été qui m'appartiennent. Un été à Paris. Travailler deux matinées sur cinq le matin pour l'argent, noircir la page blanche la nuit, prendre le temps, le modeler, le colorer, le temps la belle affaire à but non lucratif. Un été à Paris, les pieds dans la bassine d'eau, les mains sur le clavier, la vue de mon balcon est belle, je prends un bonheur énorme. Je ne suis pas disponible pour l'Amour. Je ne suis disponible pour personne. Le timing est bon. Les idées ne sont pas noires, encore moins rose guimauve. Le nuancier est complet, ma tête est bien pleine, rien ni personne ne peut me déconcentrer. Cet été est à moi. Et c'est ici que commence une nouvelle page.

 

Une musique que j'écoute en boucle depuis une heure, tiens, goûte...

Another likely story, Au Revoir Simone (Aeroplane remix)
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PS : J'ai demandé au vendeur de l'Apple Store Opéra s'il ne trouvait pas que ce drapeau noir qui flotte à l'entrée du magasin n'était pas un peu flippant, il m'a regardé avec un air dédaigneux. Les pirates du capitalisme, j'ai ri, lui moins. Ils sont idiots chez Apple, je trouve.

PPS : La vie putain, la vie ! Tout est tellement possible quand on croit en soi, c'est plutôt cool d'avoir trente ans ! Mon cul en harmonie avec ma tête, on y est enfin : mon cul et moi, on se kiffe grave.

PPPS : Noël à New York, et vacances au soleil quand vous rentrerez tous, la vie comme je l'entends. Smiley et à plus tard les copains !

mercredi, 14 juillet 2010

Ordinary life is pretty complex stuff

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Il y a un mec super doué qui vient de mourir, il s'appelait Harvey Pekar. Si vous ne connaissez pas son nom, renseignez-vous, ce serait dommage de passer à côté de ce type génialement drôle, génialement cynique, qui a fait de sa vie son oeuvre, American Splendor. Et puis si vous ne fichez rien aujourd'hui, et bien matez le (tout aussi génial) film qui m'avait permis de le découvrir, American Splendor.

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mercredi, 07 juillet 2010

Et au 7ème, il y a donc... ?

Il vient de m'arriver quelque chose d'assez drôle. Je descends récupérer un paquet dans le hall où le coursier m'attend, je retourne à l'ascenseur, appuie sur la touche 5 et alors la voix robotisée m'annonce qu'elle m'emmène au 6ème étage. Formidable. Sauf qu'il n'y a que cinq étages dans mon immeuble. Je ne sais toujours pas si j'étais impatiente ou inquiète de voir où s'ouvriraient les portes. C'est absurde.

Dieu, ne m'appelle pas, je ne suis pas prête. Merci.

Les Tricheurs

Finalement, rien n'a changé. Et ne changera jamais. Si ce n'est qu'aujourd'hui, on nous donne du happy end en guise de digestif.

C'était chouette de revoir ce film dans le noir.

Sont nuls les gens chez eux qui regardaient un programme en couleurs ponctué de réclame.

 
buzz