mardi, 07 septembre 2010
Gueuler contre tout par principe, mais être heureuse : bonjour, c'est moi, je suis de retour.
Je suis là. Mais je sais pas trop pourquoi. J'ai la mauvaise habitude de trop vite m'habituer aux renards et aux odeurs de sapin, de me coucher en regardant des étoiles qui brillent aussi fort que le néon du kebab de la rue Oberkampf, de me réveiller devant des montagnes majestueuses, de la roche aussi dure que tu te sens fragile en les admirant, de la pierre du solide quoi, un gros quelque chose qui quand je suis en voiture à la place du mort m'emmène dans un pays où il y a des dinosaures et des sauterelles, un pays où je peux marcher des heures en perdant mon souffle tellement j'en prends plein les poumons et plein la gueule. Les rapaces dans mes jumelles, ah faut me voir avec mon sac Eastpak jaune daté des années collège, mon short denim et mes godillots de montagnarde du dimanche, je suis belle à voir tiens !
Je dis souvent à mes amoureux et à mes amis : Allez viens me visiter, y a plein de chambres au châlet, tu verras ce sera génial je t'emmènerai là et là... Et on mangera une raclette au refuge de Solalex, puis on barbotera à la piscine du Grand Châlet, etc. etc. Sauf qu'en réalité, je viens de piger que se ressourcer là-bas, au vert, c'est un plaisir égoïste. Je ne veux pas partager ça avec les autres. Je suis trop bien là-bas pour le vivre avec d'autres. La solitude retrouvée et ses bienfaits. Tous les ans je m'y ressource. C'est le seul endroit où j'arrive autant à prendre du recul.
Le recul je l'ai pris. Une dose plus courte que d'habitude mais assez pour rentrer avec les idées claires. Et si je vous dis que je rentre avec des idées claires mais dans un esprit encore un peu cafouilleux, ça vous étonne ? Le bilan de la trentaine, ça vous évoque quelque chose ? Je suis en plein dedans.
Pas envie de vivre en couple, mais envie d'un homme pas loin, un homme orienté sans l'être réellement, mais pas envie d'une famille et de l'appart' à deux ("Et ton portrait du pape dans les WC, t'es sûre que tu veux le garder ?", "Et ce fauteuil club offert par ton ex, tu veux vraiment pas le mettre à la cave ?", "Et la vie entière avec moi jusqu'à la mort et même après, dis-moi que c'est ton voeu le plus cher..."), enfin pas tout de suite. Fait chier de rendre ma liberté maintenant. Trop immature pour me sentir prisonnière à un moment ou à un autre.
Envie de changer d'adresse, de pays. Alors je commence par un petit voyage cet hiver. Et puis j'enchaînerai peut-être avec deux ou trois mois sur place au printemps. Ensuite, ensuite ?
Envie aussi, parfois, de complètement changer de métier. Mais ça, quand je réfléchis sérieusement, je me rends vite compte que j'ai plutôt de la chance de faire ce que je fais. Cela dit je ne serais pas contre ouvrir un magasin de fleurs et librairie et disquaire, tout ça en un ouais, on a le droit d'avoir des rêves d'ado qui persistent (c'est pas la première fois que je l'évoque ici d'ailleurs). Ca viendra, mais j'aurai déjà un ou deux nains à mes Converse, ils appâteront le client en jouant avec le chien devant la magasin. Un jour, je sais pas quand, j'aurai de nouveau un chien péteur. Dans longtemps, je crois. J'aurais l'impression de trahir mon fidèle compagnon en donnant des os à un autre. (J'en profite pour remercier tous les lecteurs qui m'ont envoyé des mots suite au décès du chien Shalom, je n'ai répondu à aucun non pas par prétention, mais parce que je me sentais con de répondre par un simple merci. Pourtant c'était finalement la meilleure réponse. Bien évidemment vous vous doutez que j'ai chialé au moins 376 fois un peu partout sur les chemins pédestres et places devant le feu de cheminée en vacances.)
Cet été, le morceau qui a récolté les honneurs dans mon MP3, c'est Anoraak : Above your head. (Je cherche encore le générique ou film 80's que ce son me rappelle, en vain, aidez-moi.)
PS : J'aurai adoré vous raconter comment la veille de partir en vacances je me suis retrouvée aux Urgences parce que renversée par un cycliste, mais j'ai toujours pas digéré ma haine des parisiens à vélo. Quant à mon sens du ridicule, béni soit Jenny, il est intact. Attelle au poignet gauche, bleus et orteil ravagé, merci à toi espèce de connard qui a fui en me laissant à terre. J'adore l'humanité faite Paris.
PPS : J'ai adoré le passage sur les "pédés de la mode" dans le dernier Ann Scott, pas son meilleur livre, une fin bâclée mais quelques passages qui donnent de quoi travailler ses abdominaux.
Bonus : Voici un exemple de ce qu'on peut voir dans une galerie d'art à Gstaad, des papillons de money, splendidement suisse...
02:20 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : anoraak, anoraak above your head, vacances, suisse été
mardi, 10 août 2010
Touristes exhib' à bâbord !
Y a-t-il plus anxiogène qu’un passage sur Facebook en plein mois d’août ?
Elle qui expose son minois dans cette taverne grecque donnant sur la mer, cette photo qui a pour héroïne sa bouche d’où dégouline une coulée d’huile d’olive, friture de rappel pour RTT & associés. (Elles m'ont fait bronzer, ces photos, au premier degré. Ceux qui aiment la Grèce sont mes amis. C'est vrai.)
Lui qui tient à nous faire savoir qu’il a oublié dans l’avion qui le menait à Los Angeles les dix pages qu’il dit inspirées. S'il le dit.
Lui et ses palourdes farcies à l’ail et au romarin, il les a pêchées lui-même. Lui et son besoin de communiquer ses repas "vacances j'oublie (presque) tout" à ses 3 521 amis.
Elle et sa vidéo sur ces chats abandonnés de Times Square. Des animaux ? Où ça ? Depuis que mon chien est mort, je prends tout.
Elle et sa piscine sur le toit d’un hôtel barcelonais d’où l’on peut voir des immeubles fadasses en fond, des immeubles qui ressemblent à ceux qu’on préfère ne pas voir en bordure de Paris en rentrant de l’aéroport.
Lui qui nous fait son streetstyle, vacances ou non.
Lui qui nous dévoile son torse musclé, entouré de deux autres gays heureux d’être là, cet été-là, à Sitgès.
Eux, qui ne travaillent pas, mais qui ont ce besoin de vous montrer à quel point c’est bon d’utiliser la technologie moderne pour chanter le bonheur de n’être pas là mais un peu quand même.
Toute l’année, j’exècre la solitude de tous-pour-un-ami ; l’été, je supprime un ami par jour.
A la rentrée, je suis heureuse d’être encore en vacances pour ne pas voir leur photos de profil.
Ce qui m’amuse le plus ? Qu’on se foute de la gueule de la télé-réalité l'année durant.
PS : Sean Penn qui dit que ces mois à Haïti lui ont rendu son humilité, j’ai comme envie d'organiser un voyage groupé dans les West Indies avec quelques 390 amis… Ouais, c'est la bobo qui donne des leçons de vie. Irritant ? Hmpff, normal.
Derniers temps, Michel Houellebecq
PS : Envie de supprimer les 3/4 des mes "amis" Facebook, mais je crois que je vais les garder, ils m'inspirent. Enfin, disons plutôt qu'ils me divertissent, moi et ma petite carcasse d'un autre millénaire.
PPS : Fustiger le gentil con et oublier que ça fait 5 ans que je vous raconte ma vie ici, rions et trinquons !
mercredi, 04 août 2010
Jen à oilpée devant la Spar de La Baule
mercredi, 21 juillet 2010
La fille qui faisait caca à la maison à cause des sorbets et de la bière
Je fais la gueule quand je me lève le matin ou à midi et quand elle me demande si ça va je grogne comme Pascal l'ours sauvage dans L'Amour est dans le pré. Elle en fait fi de mes humeurs et elle aime presque ça, ma sale gueule du matin. Elle trouve que j'ai l'air bourré le matin, et moi j'aime plutôt ça, que ça ne la contrarie pas.
Je ne supporte pas quand elle oublie de prendre sa culotte neuve et son soutif quand elle part prendre prendre sa douche, parce qu'elle court dans sa chambre chercher la lingerie neuve ce qui veut dire passer par l'une des fenêtres du salon et donc donner à la vue de l'immeuble d'en face ses nichons et son triangle et moi ça me gêne pour les voisins (mais dans la soirée qui va suivre cette matinée je lui demanderai de venir me rejoindre à 23h dans la salle de bains pour vérifier, quand je m'épile avec un rasoir bas de gamme, que j'ai bien tout rasé pour passer à la casserole avec le garçon assis sur le canapé).
Elle va utiliser tout le poivre et je la déteste quand je rentre à 1h et que je constate quand je me fais cuire des pâtes qu'elle n'a pas pensé à racheter un nouveau moulin à poivre Ducros, alors là je la hais.
Quand je me lève à 13h après une nuit d'ivresse, j'ouvre le frigo, elle travaille sur son projet féministe auquel j'adhère qu'à moitié, et je vois pas de coca cola light. Je la hais encore.
Je me douche et je regarde celle qui a laissé le plus de cheveux au bord de la baignoire. J'aime penser que c'est elle qui perd le plus de sa tignasse.
Quand je fais caca, parfois je fais exprès de laisser qu'une seule feuille de papier toilette. Quand il n'y a plus aucun autre rouleaux. Mais cela ne m'est arrivé qu'une seule fois d'être aussi sadique. Il faut quand même que je le dise : j'ai aimé être sadique ce jour de courante.
Les dimanches gueule de bois, celle qui bouffera le dernier Nurofen sachant que la pharmacie de garde se trouve à deux stations de métro. Et qu'il pleut. A torrent.
Son cul et le mien, qui grossissent de manière démesurée au fil de l'hiver. Alors on se rachète une nouvelle bouteille de vin et des cochonneries pour l'apéro.
La voisine du dessous qui m'engueule à cause du bruit depuis un an et demi que je vis ici, puis, je dois l'avouer, cette même voisine, qui devient nettement plus sympathique avec l'arrivée de coloc. Et l'une de ces conversations entre nous trois au quatrième étage (elle nous bloque l'ascenseur, on est toujours marron), où ahuries on l'écoute attentivement quand cette veuve de fonctionnaire nous dit : "Ne vous mariez pas, les filles !"
Nos séances télé-réalité en observant la vie des ménages de l'immeuble d'en face. Bande son : Range life, PAVEMENT.
Elle, qui m'a prise dans ses bras quand depuis des mois déjà ma vie ne se mesurait qu'aux souffles de mon chien et aux nombres de promenades dans le bois tard la nuit (minuit, 2h, 4h45, 6h etc.). Elle était la seule qui savait que ma vie depuis l'hiver dernier se déroulait chez ma mère, elle est la seule qui sait pour ma mère, pour ma vie entre parenthèses, elle est la seule qui sait quand je disais à tout le monde "Ouais, ça va, et toi ?", et elle est la seule qui connaît mon année de merde.
Je suis celle qui était là pour elle. Il y avait Julye aussi. On était deux. Parce qu'on voulait être là, parce que la vie quoi.
On a mélangé nos ustensiles de cuisine pour fifilles, on a pris nos habitudes à deux, on a pleuré et bu des centaines d'heures sur des hommes, on s'est fait du bien en parlant chaque soir de tout plein de faits d'actu qui nous rendaient malades, on s'est détestées une fois sur cent et le reste du temps c'était la colocation de la paix, un truc en mode cocon, un truc un peu secret à qui on refusait l'entrée aux gens à certains, ces mêmes gens qui nous ont, eux, vraiment fait du mal à notre petit coeur. On a pris de bons gros kilos ensemble mais maintenant on change d'air, on se manque déjà, mais on parie pour la prochaine visite : - 8 kg, 4 chapitres pour l'une, un nouveau job pour l'autre, et puis il y a iChat, les SMS gratuits, les ragots parisiens et lyonnais et tout le sexe et l'amour peut-être, sûrement, à raconter...
La coloc, c'est fini.
Je ne regrette pas les peanuts, encore moins la vie de couple. C'était chouette. Maintenant, je suis de nouveau seule à la maison. Ca me plaît. Faut juste que j'arrive à me faire à l'idée que personne ne m'attendra au QG à 19h, et que quand je pleurerai, personne ne me tendra les bras. Et aussi, que quand je ferai l'amour avec un garçon, personne ne m'attendra sur le balcon le lendemain pour un debriefing en mode chuchotements.
Le énième monologue sur ce con de mec marié pas foutu de quitter dignement sa maîtresse qu'il aimait et qu'il lit encore discrètement pense-t-il, pour toi cette chanson ma belle amoureuse :
Comme si je m'en foutais, UNE FEMME MARIÉE
Cris et chuchotements, c'est ça la coloc. Pour nous, c'était surtout bonbons anglais, sexe, vodka & rock'n' roll.
C'était bien, c'était chouette. Et maintenant, j'ai une résidence secondaire à Lyon, un duplex de 200 mètres carrés, je ne me plains pas...
Demain, première journée sans personne qui me réveille en tapant fort sur son clavier au loin. Personne qui me chauffe l'eau du thé, personne qui ne me connaît prévisible.
Jeudi, j'ai promis de donner des saucisses cuites et des croquettes au couple devant le Picard avec leur chienne noire. Jeudi, je peux faire l'amour partout dans l'appartement. Jeudi, j'écris. Jeudi, je salue la belle histoire d'amitié. Jeudi et tous les autres jours, je garde dans mon coeur la super nana un peu bizarre qui a peut-être des défauts comme moi, mais qui est la seule à avoir su déceler et consoler ma détresse l'hiver dernier, et réciproquement.
Ma coloc, c'est comme mes parents, je suis la seule à avoir le droit de dire qu'elle est relou.
Et moi, à toi, je n'ai qu'une seule chose à te dire : N'aie plus peur, tout le bonheur est en toi, donne-toi le droit d'y goûter. Ta vie ne sera belle que lorsque tu sauras dire "merde" et "non" à l'idiot, et "oui" et "attends" à "l'imbécile amoureux". Inverse les rôles mon enfant, et alors la femme que tu crois être aujourd'hui deviendra entière et sereine. Tu as tout en toi pour faire de ces prochaines décennies les plus belles, le premier jour du reste de ta vie nous fredonnerait Stéphane, crois-moi : ta féminité est encore naissante. Oublie le carcan et le schéma familial, oublie la peine, oublie tout, tout recommence ici. Et ici, tu es belle et prête. Plus de crainte, deviens ce que tu es : la plus belle, et jamais la victime. Il n'y a pas de victimes, que des poèmes fragiles. Tu es un poème, fort, crie-le aux autres ! (enfin pas trop non plus, on ne veut pas d'un nouveau Werther)
(Ca me plaisait ces deux iMac dans le salon, ça me remémorait l'époque open space de la rue Martel.)
Des chansons qui me font penser à toi, des chansons qui évoquent tous ces sujets récurrents entre Elle et moi, des chansons qui me font penser à toi quand j'explore ma discographie à 2h44 pendant que tu dors, des chansons que tu écouteras dans ta nouvelle chambre en souriant, et là tout de suite je me dis "oh putain demain je vais être fraîche à la gare !"...
Tears on the dry on their own, Amy yeeeaaaah !!!
Rien à la ville, Bertrand Belin
La fille sur le toit, Sing Sing
La chanson que je te dédie entièrement mon amie :
My name, Mélanie Pain
La vie est belle, les gens cons, les amoureux beaux (et cons mais eux dans le sens niais, c'est mieux que cette grosse conne qui n'a pas voulu que je dise bonjour à ses chiens - grosse conne -, les souvenirs la plus belle encre, pense à Saint Exupéry :
Trouves-tu que les étoiles pleurent quand tu les contemples ? Si ta réponse est non, ta chance est dans ton regard, et ta vie ainsi dessinée ne sera que doux bonus. Si parfois tu les vois tristes, toutes ces étoiles, appelle-moi, une claque à la russe et alors la vie reprendra son juste équilibre. Souris avec moi, la vie commence encore et toujours, des baisers ma belle et grande amazone ! DROIT DEVANT !
03:03 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : colocation, une nouvelle page se tourne, des filles du pipi et du caca
mardi, 20 juillet 2010
Wait up - Tokyo Police Club
Le gang des clébards de la hype du quartier qui font le mur pour s'éclater dans la piscine du voisin en vacances, forcément j'aime.
lundi, 19 juillet 2010
World News - LOCAL NATIVES
Avec un grand sourire attendri à partir de 2'15. Un son intéressant avec ses petits bdoubdoubdou, et des images qui collent à la saison, ne nous privons pas. Sur ce, La Conjuration des imbéciles* m'attend dans la chambre. Bonne nuit !
OK, au moment où je veux fermer l'ordi, coloc qui bondit de sa chambre pour me montrer une photo qu'elle vient de prendre en me disant : "Jen, Jen !!! Je viens de prendre une photo et ce n'est pas ce que j'ai pris qui apparaît dessus !!!"
Moui, OK, tout va bien, nous ne sommes pas seuls, un renardeau apparaît sur la photo, tout va bien.
Finalement, on devrait se remettre à boire tous les soirs, ça ne nous réussit pas la camomille.
Vous la voyez aussi, la petite tête de renard ou chien de Paris Hilton au milieu de la photo, posée sur les fesses de coloc (coloc en short blanc) ? La soirée de l'étrange chez Jen. On a trop regardé M6, on est niquées du cerveau. Merde !
Pouf pouf, on ne vous a rien dit. La forêt magique n'habite pas chez moi.
Dommage, la photo rend mal, sur son téléphone je vous jure que la bestiole se voit mieux (je vous promets qu'en réalité je sais que c'est simplement les 3 pixels de merde de son tél qui ont provoqué notre petite frayeur - arf, c'était drôle d'y croire deux secondes. Bon, ça m'a plu de penser que c'était mon chien et ses potes qui venaient nous dire bonne nuit ;p)
* quelle ironie de lire ce roman se dit-on quand on a lu la suite du post !
23:06 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : world news local natives
Quand tout est réuni...
J'ai annulé mes vacances, je reste à Paris, Paris qui se vide et que j'aime ainsi. La province sans ses inconvénients. Depuis jeudi j'ai un Macbook Pro et je vais jouer à l'écrivain dans les parcs. Tous les soirs j'embrasse mon chien en portrait à côté de mon lit et je dors de nouveau les bras autour de mon ours en peluche. J'ai eu trente ans il y a neuf jours et j'angoissais pour rien depuis deux ans, je pleure comme une môme chez le médecin qui me file des cachetons assez forts pour qu'hier j'arrive à me perdre dans mon quartier ouais elle est forte celle-là alors moi j'ai dit pas de cachets laissez-moi pleurer mon chien monsieur le médecin, je pleure le héros et je souris au silence aux moments doux de l'été qui m'appartiennent. Un été à Paris. Travailler deux matinées sur cinq le matin pour l'argent, noircir la page blanche la nuit, prendre le temps, le modeler, le colorer, le temps la belle affaire à but non lucratif. Un été à Paris, les pieds dans la bassine d'eau, les mains sur le clavier, la vue de mon balcon est belle, je prends un bonheur énorme. Je ne suis pas disponible pour l'Amour. Je ne suis disponible pour personne. Le timing est bon. Les idées ne sont pas noires, encore moins rose guimauve. Le nuancier est complet, ma tête est bien pleine, rien ni personne ne peut me déconcentrer. Cet été est à moi. Et c'est ici que commence une nouvelle page.
Une musique que j'écoute en boucle depuis une heure, tiens, goûte...
Another likely story, Au Revoir Simone (Aeroplane remix)
PS : J'ai demandé au vendeur de l'Apple Store Opéra s'il ne trouvait pas que ce drapeau noir qui flotte à l'entrée du magasin n'était pas un peu flippant, il m'a regardé avec un air dédaigneux. Les pirates du capitalisme, j'ai ri, lui moins. Ils sont idiots chez Apple, je trouve.
PPS : La vie putain, la vie ! Tout est tellement possible quand on croit en soi, c'est plutôt cool d'avoir trente ans ! Mon cul en harmonie avec ma tête, on y est enfin : mon cul et moi, on se kiffe grave.
PPPS : Noël à New York, et vacances au soleil quand vous rentrerez tous, la vie comme je l'entends. Smiley et à plus tard les copains !
mercredi, 14 juillet 2010
Ordinary life is pretty complex stuff
Il y a un mec super doué qui vient de mourir, il s'appelait Harvey Pekar. Si vous ne connaissez pas son nom, renseignez-vous, ce serait dommage de passer à côté de ce type génialement drôle, génialement cynique, qui a fait de sa vie son oeuvre, American Splendor. Et puis si vous ne fichez rien aujourd'hui, et bien matez le (tout aussi génial) film qui m'avait permis de le découvrir, American Splendor.
17:54 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : ordinary life is pretty complex stuff, harvey pekar, american splendor
mercredi, 07 juillet 2010
Et au 7ème, il y a donc... ?
Il vient de m'arriver quelque chose d'assez drôle. Je descends récupérer un paquet dans le hall où le coursier m'attend, je retourne à l'ascenseur, appuie sur la touche 5 et alors la voix robotisée m'annonce qu'elle m'emmène au 6ème étage. Formidable. Sauf qu'il n'y a que cinq étages dans mon immeuble. Je ne sais toujours pas si j'étais impatiente ou inquiète de voir où s'ouvriraient les portes. C'est absurde.
Dieu, ne m'appelle pas, je ne suis pas prête. Merci.
14:46 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : vous êtes arrivée
Les Tricheurs
Finalement, rien n'a changé. Et ne changera jamais. Si ce n'est qu'aujourd'hui, on nous donne du happy end en guise de digestif.
C'était chouette de revoir ce film dans le noir.
Sont nuls les gens chez eux qui regardaient un programme en couleurs ponctué de réclame.
01:04 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : les tricheurs, les tricheurs terzieff, les tricheurs carné, rue saint benoît