mardi, 05 juillet 2011
Cos' your sweetness is my weakness... (souvenir)
A toutes celles qui ont en mémoire ces week-ends avec maman à Londres en 1994 et qui sont alors rentrées en France en chantonnant "shay day shooby doo" (ou pour celles qui étaient au lycée français, et là mon mec y était mais lui il écoutait déjà des groupes cool - il avait 5 ans de + - , j'étais un peu comme aujourd'hui : ouverte à tout tant que ça me crée d'heureux souvenirs mes oreilles prennent, lui était snob genre indie grave cool tu vois - ouais moi je l'aurais remis à sa place mais bon, ouais quoi arrête de crâner mec, le plus important c'est ce qu'il se passe dans le bus anglais en retour de ce concert, non ?!"). (D'autres cas de figures imaginables mais je suis née en 80 je vois pas plus long que le bout de mon nez.)
Ce single, "Sweetness", était sur toutes les ondes en 1994 outre-Manche, impossible de ne pas l'entendre au moins 5 fois par jour en faisant les magasins d'Oxford Street & co. Je l'avais enregistré sur une K7 en rentrant quand elle passait - rarement - sur la FM française (et je faisais le pied de grue devant ma radio stéréo), je me la passais quand j'avais des envies d'explosions de couleurs (souvenir anglais, je trouvais que c'était comme "aux States", on est ce qu'on est et on assume), et les gueules passablement sinistres de l'école me rappelaient que non, on ne pouvait pas s'habiller comme on veut sans passer pour une fille "bizarre" dans ce lycée-là ou alors si mais c'était quand même plus facile quand on avait une copine comme nous (la touche Angela, 15 ans n'est-ce pas - qui n'arrivera que 2/3 ans plus tard sur Canal Jimmy). Ma copine et maintenant amie comme moi, heureusement, elle est arrivée en 402. Laeti. La même que moi en parfois plus douce, parfois pire, ma mie quoi.
Regarder le top 50 de la musique brit sur Wikipedia (parce ça fait juste 15 ans que cette chanson me hante sans savoir qui c'était et là grand kiff de réentendre ce titre), voir défiler devant moi ces hits et soudain mes yeux s'arrêter sur cette ligne comme la mémoire olfactive scotche sur l'odeur du mercurochrome émanant du genou d'un enfant comédien dans la rue, oh punaise joie nostalgie je me retrouve là à Portobello, mon pull Chipie, avec mon jean rouge et mes gazelle, ma mère toujours aussi cool qu'aujourd'hui et nos longues flâneries pleines de bons souvenirs dans cette ville que j'aime.
J'adorais cette chanson, le refrain, parce que c'est ce moment-là, ce weekend- là (et alors je me demande qu'est-ce qui a fait que ma mère m'offrit ce doux moment à ce moment précis de l'année ? ben oui précisément je me rappelle maintenant c'était la prof d'espagnol qui l'avait convoquée pour lui dire - à tort - que je me tenais comme une poule grillée au premier rang de son cours parce que j'étais droguée, quelle conne cette prof putain !"...
Quiconque a connu l'Angleterre (ses rues de shopping hein, parce sinon oui, j'ai toujours mon Les Inrocks avec l'itw d'Oasis, le nouveau rock US et sa petite chronique de disques UK en der) en 1994 devrait se reconnaître dans ce post (enfin que s'il/elle allait dans les boutiques de meufs où passait la FM pop de rue - et Eternal, vous vous en souvenez ?! Ah là là...)
C'était aussi l'époque (surtout en 93) où je m'endormais la nuit avec mes oreillettes dans mon lit simple dans cette chambre d'ado qui aujourd'hui est le bureau de mon père, j'écoutais Doc et Difool et passait souvent ça, pas fan (mais à l'époque moi j'adorais dancer dessus dans la SDB) mais tellement grand rebond quand tu la réécoutes aujourd'hui...
Et il y avait ça aussi, en fait c'était, l'époque de, comment ils appelaient ça déjà,... la new jack ah oui !
C'était finalement l'époque où tu devenais doucement mais sûrement ce que tu allais devenir : une fille qui écoute de tout, mais surtout une fille nostalgique, une fille à walkman (qui finalement non, s'était arrêté sur certains "genres musicaux", le rock pour moi même si tous ces clips de black cette période new jack hi hop j'adorais, une meuf MTV, ta ménagère new generation, manque plus Salt'n'Pepper quoi), une fille qui préférait zapper les musées à l'étranger pour piocher au hasard des CD dans les boutiques où créchaient des mecs en gilet pourri, une fille qui lirait et regarderait High Fidelity avec beaucoup de tendresse quelques années plus tard.
Et tu sais, Grace, je l'ai acheté au hasard en été 94 dans une boutique à Orange County, je me dis encore quand j'écoute ça et joue Tom Petty (cherche pas le lien), que j'étais pas si mal lunée que ça (malgré tous ces mecs que je kiffais et qui me calculait pas).
Une des filles complexées à l'âge ingrat qui deviennent plutôt pas trop mal une fois femme.
Si j'étais un mec, je me baiserais tiens.
(J'aurai 31 ans dimanche prochain, cela répond à ta question : "Pourquoi tant de nostalgie aussi mièvre que le sourire de Charlene ?")
PS :Aujourd'hui, je suis bien d'ac avec vous, ce morceau n'a rien d'extravagant. Mais à l'époque, même si j'écoutais pas ce genre de pop (genre), il emmagasinait tout ce que Londres et ses couleurs m'apportaient : un riche souvenir, une espèce de patchwork dans lequel je me sentais heureuse : une pop merdique FM, du son indie que je découvrais à tâtons, des gens libres dans la rue, des gens bercés de plein de zic, et ce truc bizarre qui quand t'es à l'étranger et dans un univers dans lequel tu te sens bien, te pousse à devenir ce que tu es, juste toi.
PPS : TOP OF THE POP, putain, toi aussi tu kiffais squatter dans ta chambre pour mater les clips et même les pubs d'album, et un peu plus tard squatter à 18 ans dans cette piaule d'universitaires à Marylebone Road, cette tv made in uk à tes heures perdues pour cuver, en tout cas moi oui !
vendredi, 01 juillet 2011
août sueur sur ma peau
Ce morceau-là (en bas), c'est mon crocodile de l'été, je vais l'emmener avec moi en août en Andalousie dans cette maison qu'on a louée, et on fera les cons dans la piscine tous les trois avec sa fille et je me rappellerai toujours ces vacances parce que ce seront les premières de ma vie où j'aurai eu cette douce impression d'être intégrée à une grande et coolissime famille. (en comptant les frères, belle-soeurs et parents qui ne seront pas là mais qui putain de merde bizarrement sont tous OMG comme j'aime - et on sait que c'est rare quand on connait mon caractère de merde.)
Même si on s'engueule parfois dans le taxi du retour, même si je fais chier avec mes humeurs de génitrice trentenaire rebelle, même s'il a l'impression que je bouffe l'espace avec ma personnalité, même si lui et moi on flippe de ce grand bonheur, rien ne nous empêchera de nous aimer comme deux grands petits connards de post-ado cet été et même maintenant et après et le plus longtemps possible, voià mon morceau de l'été, bouge ton boule dodeline de la tête renverse-toi du liquide gobelet plastique sur tes seins éclate-toi l'été est là, rien à foutre on spermera partout c'est dit !
Think we're alone - IS TROPICAL (je suis pas sûre du nom du groupe pardonnez-moi - c'est cool, hein ? l'été quoi)
il est tard là, merde le ciel est clair, entrer dans le lit genre ça fait pas une heure que j'écoute en boucle ce morceau en pensant aux vacances, et demain son appel du taf " eh Jen, j'ai lu..."
PS : Ca fait un an que mon chien est mort, le chat je l'aime mais mon chien... irremplaçable.
vendredi, 17 juin 2011
Imodium mon ami
Soit j'ai mangé un steak Country, soit mon inconscient m'envoie un message. Demain je rencontre les parents de mon mec. J'ai la diarrhée depuis deux jours. Et aussi demain, c'est encore un mariage. Sous la pluie. Penser à une tenue qui, si je suis sous les cordes trop longtemps, ne mettra pas ma poitrine opulente trop en exergue. Trouver une robe ou un haut qui me fera passer pour une sainte, et chercher un remède contre la chiasse.
Des questions essentielles quoi.
Ah ouais sinon, la loi des séries en deux jours (en plus du caca liquide qui brûle les fesses - je n'achèterai plus jamais de papier chiotte recyclé PLUS JA-MAIS) : chaudière cassée, plus d'eau chaude et un prix exorbitant pour ne pas recevoir 220 volts en touchant cette machine de merde. Et l'iPhone qui crame dans l'après-midi, mais bon ça je suis tellement accro à mon tél que j'en ai racheté un deux heures plus tard.
Deux jours, trop de thunes.
(Sans déc, un bail que j'ai pas rencontré les parents d'un mec, limite si j'ai pas l'impression d'avoir 20 piges.)
22:36 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : lee yongbaek, caca mou
vendredi, 10 juin 2011
Après des mois d'indifférence...
Elle a enfin posé ses putain de griffes sur l'arbre à chat, il va neiger sur toute la France !
(je vous dirai pas que j'étais émue en la voyant faire, non promis)
Séquence faismoipeur : "Ma fille, c'est la plus belle !"...
Il ne manque plus que mon fils, le plus beau donc
Sur ce joli souvenir, je vais aller m'écouter Nico en mâchant un os et pleurer derrière ma fenêtre à l'abri de la pluie battante.
(En vrai, je vais me manger une galette de riz et lire les dernières conneries chez la face de cul Morandini. Ca me fait grincer des dents et pourtant j'y retourne. Desespérant.)
15:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
MEMORY TAPES - Yes I know
Pour les images.
Quant au son, malheureusement je crois qu'ils ne pondront jamais plus un titre comme Asleep at a party, chanson ô combien écoutée... Dommage.
14:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : memory tapes, memory tapes yes i know, eric epstein
Punaise, je suis pas un cadeau !
Bon en fait ce post a été écrit la nuit dernière, je l'ai effacé le lendemain matin après l'avoir fait lire à mon mec au réveil et en lui précisant que j'étais pompette (et hystéro ?). En fait, je sais pas trop, mais je crois que j'ai besoin d'exorciser mes craintes ici et pour tout vous dire, je comprends pas pourquoi je le fais sachant que mon homme n'aimera pas (et c'est normal, si j'avais un enfant, un père et des plans cul autour (dans son passé hein ! et il n'y en a qu'un en réalité, mais je m'en remets pas de l'avoir vue elle, assise partout où j'ai mes aises aujourd'hui, je suis jalouse c'est dramatique, ça se soigne paraît-il), j'aimerais pas les lire sur un blog de merde. L'envie de détruire quand tout est parfait, fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve, ça me rappelle quelque chose...)
jE SUIS RIEN QU'UNE CONNE, MON MEC EST PARFAIT, J'AI TOUJOURS RÊVÉ DE LE RENCONTRER ET MOI J'ESSAIE DE NOUS CRÉER DES FAUX ENNUIS PARCE QUE J'AI PAS RÉGLÉ MES PROBLÈMES INTERNES OU JE SAIS PAS COMMENT ON DIT QUAND ON A PEUR D'ÊTRE HEUREUX À LONG TERME. bREF, S'IL ME QUITTE, JE L'AURAIS BIEN CHERCHÉ, ET S'IL RESTE, BEN FAUT QUE j'arrête ce blog ou que je cesse d'avoir peur de tout, et là est tout le point noir de ma vie. Faut que je grandisse et faudrait qu'on m'y aide. Tu sais, c'est l'histoire d'une fille née d'un couple un peu bizarre, un peu pas trop classique, en fait juste, j'aimerais pas foirer ce que la vie m'offre et comme j'ai pas confiance en moi, ben j'ai envie de tout saboter. Bref, faut que j'arrête de penser comme si j'avais quinze ans et que Grace me faisait pleurer. Je vais y arriver, faut juste qu'il me laisse le temps. Mais vu comme j'abuse, c'est pas dit.
Les démons qui remontent quand je fais la connerie de regarder en scred les photos des ex de mon mec sur son ordi, il y a la mère de son enfant et la coloc "et + si affinités". Et moi je deviens jalouse non pas de lui, ni même vraiment de son passé, mais de toute cette vie qui pourrait être la mienne si je décidais de tout bazarder. Etre en couple, aimer une petite fille qui n'est pas la tienne, sentir en toi un amour nouveau (pur, si beau) mais aussi une responsabilité, une vigilance de chaque instant (ça c'est quand sa fille est avec nous, je deviens alors responsable et douce comme jamais j'aurais crû savoir être), ben bordel de merde, ça vous file un coup de vieux au moment le plus dark de la nuit !
Comme un serpent qui mue, je m'éloigne de cette gamine insolente pour devenir une femme, une vraie. Et moi, ça, j'ai pas l'habitude. Alors quand le bonheur est trop grand (c'est juste parfait tout le temps), le lendemain j'ai comme un retour de bâton, et alors je me sens submergée par ces vagues d'insouciance et de je-m'en-foutisme qui étaient mes meilleures armes jusqu'à il y a quelques mois. Ca fout les j'tons le bonheur.
Ce soir après avoir vu ces huit mois défiler devant moi (OK la vérité ce qui m'a foutu les glandes c'est de voir la dernière nana assise sur MON lit, MON fauteuil, DANS MA CUISINE et j'imagine la nuit ave Lui, ça me fout la gerbe), strangulation. Presque. Ca fait peur, d'être heureuse. Ca fait peur, d'aimer un homme qui aime, et un enfant, qu'on aime et qui nous le rend bien. Je flippe ma race de devoir abandonner un tant soit peu cette sale gamine fille à papa que j'étais avant Lui. Je serais capable de tout bazarder du jour en lendemain en sachant que je vais contre mon gré; je lutte (un tout petit peu) contre ce côté autodestructeur, je suis un peu beaucoup terrifiée par cet amour entier et sincère que je n'attendais pas si tôt.
Du coup moi qui me voyais enceinte dans un an, je retarde à deux voire trois ans le ventre rond, et deux ans (genre) la cohabition définitive, j'ai envie de me sentir encore presquetrentaine qui se fout de tout. ET SURTOUT, j'ai envie de baiser aussi souvent qui me plaît sans flipper parce qu'on va nous surprendre ou parce qu'un bébé pleurera au mauvais moment. Oui, je veux encore deux ans d'égoïsme total.
Je l'aime. Et je déteste ce passé sans moi. Et la nature reprendra ses droits.
Ah putain mes amis, ce que c'est dur de s'imprégner de ce fait : être mortel, et vivre tout ce qu'on peut.
Pfff, on vieillit trop vite, c'est moi ou être en couple augmente la flippe de tout ? On me dit dans l'oreillette que c'est moi, très bien OK, je vais le prendre ce rdv chez le psy, on me parlera d'une mère séductrice et d'un père absent, et on me fera croire que la vie est à prendre du bon bout, et je sortirai de ce merdier après 20 séances qu'il n'y a aucun mauvais bout, juste une vie à vivre sans penser qu'on vieillit. Je le peux je le peux (mon cul ouais).
Je vous le dis, il faut de la constance pour m'aimer ! et il en a, je dirais même qu'il est un peu fou pour garder une relou dans mon genre. Dieu le bénisse.
PS: on était à un mariage le week-end dernier, c'était tellement parfait que je crains l'effet que peut avoir celui du 18 juin sur notre couple. Ca pue l'avenir longue durée, je me fais peur.
PPS : l'autre fois on déposait sa fille à la maternelle et une connasse m'a dit : "tiens, Bip a une nouvelle maman". les mères de l'ouest parisien sont ultra conne sauce chantilly frigide. Le cauchemar. Je resterai dans mon Est parsien, ça c'est sûr. L'angoisse de leur ressembler.
Pour les images (parce que le son, je préfère celui d'avant quand même), mais finalement à minuit vingt avec une bougie, un verre de vin et une dispute qui s'éclaircit (je suis vraiment trop chiante avec ma jalousie et mes névroses bidons) :
02:43 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : broken social scene sweetest kill
jeudi, 09 juin 2011
Douce comme une licorne (mais pas toujours)
Il me lit, alors je peux rien dire sur ma vie privée et ça me gonfle. Mais je tiens à le redire (après le post écrit cette nuit et effacé depuis "pour pas vexer") : le couple ça fait vieillir trop vite, j'ai besoin de reprendre mes vieilles habitudes. Et puis je suis jalouse (pour rien en plus), c'est nul. Et d'autres petites trucs sans importance que je vais m'empresser de raconter ce soir à l'apéro avec La blonde. Le couple, l'amour, la fidélité (le seul truc que je crains pas tellement la confiance est là et entière - première fois de ma vie ou presque), son passé, l'enfant qu'on ne désire pas de si tôt finalement,la nana d'avant qui le suçait sur le canapé où j'écris ces lignes présentement (ça me dé-goû-te de l'imaginer faire), bref ça va dégainer.
JE SUIS JALOUSE DE CONNERIES ÇA M'ÉNEEERVE ! J'EN AI MARRE DE M'AUTOCENSURER, ÇA VA CHANGER ! BORDEL DE MERDE ! Je suis connue pour ma langue de pute, pourquoi ça changerait, après tout ? Merde, c'est pas parce qu'on est heureux qu'on doit devenir gentil comme un bon chrétien faut pas déconner.
Sinon, deux trucs : aujourd'hui sur Google on joue de la gratte, et pour l'image, voici un clip super découvert ce matin, on pense à Baudis, à la Mamounia, à DSK ou même à Weiner et aussi à Jen, en pleine furie hier soir, l'hystérique se réveille, faites de la place mon ego revient !
Unkle feat. Nick Cave : Money and run
13:52 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : unkle nick cave, unkle feat nick cave money and run, money and run, un peu chienne
lundi, 30 mai 2011
Basculer
Quelques heures avant le mariage, il décide de tout annuler.
J'aimerais bien connaître la fin de l'histoire. Soit il revient sur son choix (et oublie qu'il a craqué sur la pouffiasse qu'il s'est tapé la veille) ou alors il se dit que cette nana est vraiment trop hystéro pour lui. La pauvre.
Mais ça a de la gueule, comme mort ! (pardon)
(voir l'article ici)
15:46 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : j'annule le mariage, la mariée se suicide
samedi, 28 mai 2011
La preuve.
Que je vieillis.
Ca fait deux semaines que mes yeux pleurent après une journée sur le Macbook.
Et là, tout de suite, je suis allongée dans mon lit, la couette jusqu'au nez, et pour relire le texte aviné précédent, je suis obligée d'agrandir le texte.
En plus j'ai déjà l'ordonnance de l'ophtalmo mais les lunettes étaient censées, comme celles que j'ai déjà et que je ne porte plus parce que je suis trop grosse (cherche pas), me servir QUE de lunettes de repos.
C'est la fin de tout, heureusement que ma vie sexuelle est épanouie sinon je sortirais m'acheter du houmous chez un rebeu à 2 arrondissements de chez moi pour me consoler.
Sinon ça va. Du coup je relis pas le texte d'avant ni même celui-là tout est trop petit, je verrai demain ou lundi si j'ai été incomprise ou pas. de toute façon je m'en fous, si vous me taxez de connasse aigrie je mangerai du houmous cacher et je donnerai mort à ce blog - ça fait juste trois ans que je dis ça hein
tiens sur ce je vais me relever pour me faire une tartine de vache qui rit, j'ai trop bu c'est évident
(ayé. maintenant tartine et rediff de plus belle la life, cio)
01:03 | Lien permanent | Commentaires (2)
Parce que merde, à la fin.
Je suis en train d'acheter des titres de Michel Delpech sur Itunes (oui ben je suis désolée mais côté zic pertinente en ce moment, y a que dalle c'est la dèche - en même temps je suis pas allée me perdre sur le Net mais ça fait des semaines et des semaines que je vois rien venir alors j'ai la flemme de naviguer au hasard sur myspace pardon) et je crois très fort que mon mec n'attendait que moi pour être pleinement heureux (rien à voir mais SI : ainsi Delpech et ses "Je l'attendais" & co), autant vous dire que cette soirée est perdue si vous attendiez des détails croustillants sur ma vie de couple.
Je pourrais toutefois vous dire que je le fais tellement crier que ses voisins tout ce qu'il y a de plus triste ont mis du temps à croire que j'étais pas une pute (genre, mais un peu quand même), j'aurais aussi pu vous dire que la banlieue ouest est vraiment le mauvais trip géographique pour demander la pilule du lendemain (les mères de famille catho bon chic bon chiant qui détournent le regard vers vous quand vous demandez discrètement la came à la pharmacienne, un grand moment de solitude que j'ai enculé par un décolleté assumé moi dans la chemise en jean de mon père et mes lunettes au creux des seins), je pourrais aussi vous raconter que...
Oui bon finalement ça me donne envie d'émettre mes griefs sur l'Homme :
* l'autre fois je suis arrivée dans le salon (alors que j'étais supposée rester longtemps dans une autre pièce : soyons JenTonCulEtLeReste, je lui avais dit que j'allais lire un magazine aux WC dans l'espoir de faire une crotte avant de me coucher) et là j'arrive et je sens... Il a pété. Ca y est, enfin depuis 7 mois : je connais son odeur de prout, et pour une fille comme moi, bloquée par un accident scato en colo en 88, je vous jure c'est important, en fait j'étais contente de connaître son odeur de prout. Je vous dégoûte ?
* A chaque fois qu'il est chez moi (la moitié de la semaine), j'ai remarqué qu'il mettait consciencieusement ses chemises dans le panier de linge salle mais que comme le gros relou qu'on peut voir décrit dans les forums genre Aufemin (oui j'y vais quand j'ai des questions connes du genre "poils blancs au pubis je veux mourir", "j'ai trois jours de retard je veux mourir", "comment savoir que je l'aime, je veux mourir"), il prenait un peu trop ses aises quand il s'agissait de calbar' et autre. Ainsi, ses putains de chaussettes de merde et ses caleçons Liberty Monoprix, ah ça mon vieux il me les laisse en bas du lit comme une offrande à un dieu grec. Non mais merde, alors c'est vrai ce mythe : les mecs laissent traîner leurs dessous comme moi je m'épile la chatte sur mon canapé quand je suis célib ?!! Merde, j'ai trouvé un mec aussi sale que moi, fait chiiiier !
* il est incapable de rompre un morceau de baguette sans en foutre un tas de miettes sur le sol de même que quand on mange sur la table basse (tout le temps, donc), le lendemain matin je vois que le tapis à la place qu'il tenait est habillé de miettes et autres traces de bouffe de la veille ET ÇA M'ÉNERVE (alors je gueule comme une vieille mégère et je me rends compte après 5 minutes que j'ai gueulé comme une vieille mégère et je me tais (mais après je lui demande de me laver les dents et ça j'adore)
* Quand on a fait l'amour, il va chercher une bouteille d'eau au frigo (pour nous deux), et il la serre tellement fort quand il boit que je crois qu'il va la péter (et aussi parce que ça fait des bruits irritants et je suis sensible de l'oreille droite) ÇA M'ÉNERVE (je suis un peu chiante parfois, je l'admets, mais faut pas croire il est aussi imparfait que moi, si si)
* il mate les meufs que je lui invite à regarder parce que je les trouve canons, ça OK, mais il les mate 10 secondes de trop CA M'ÉNERVE (et quand moi je mate des mecs - exprès pour le faire chier -, il fait son minois de vieux con et je trouve ça nul)
* Quand on se raconte nos vies passées, je ne supporte pas qu'il ait fait l'amour à d'autres AVEC AMOUR OU DÉSIR OU IVRESSE, bref JE SUIS GRAVE JALOUSE ÇA M'ENERVE (certes, ça ne m'empêche pas de lui parler de mes ex quand il me gave et que j'ai envie de le faire chier - et ça fonctionne de trop, ne m'imitez pas)
BREF, je suis une grosse relou, parfois je me dis que ma mère* a raison, qu'aucun homme ne peut me supporter longtemps et que je finirai seule. Et pourtant, avec lui, je reste. Et il reste. Il aime la chieuse que je suis et moi j'aime la fausse victime qu'il est. Maintenant, la question qu'on se pose, ce n'est même plus "où va-t-on" mais "que va-t-on faire et comment ?".
C'est comme si je jouais Mario sur la DS et j'avais sauté trois mondes par un bug de la machine et je me demande : "En fait, sais-tu vraiment si tu es capable d'affronter ce nouveau monde ?"
La peur banale de la fille de 30 ans qui a enfin rencontré l'homme qui l'attendait, puis cette question : "Et maintenant que tu es heureuse à deux, peux-tu enfin me dire ce que toi, et toi seule, attend de la vie ?"
A cette questions mes enfants, chianti ou non, je peine encore à trouver une réponse sans tricher. Réside ici les promenades quotidiennes de mon doute constant quant à ma réelle ambition sur Terre.
J'hésite entre une maison en province ou à Brighton et y vivre en montant un commerce (plutôt une boutique d'antiquités si je suis mon mec) avec lui, continuer mon métier actuel (mais je n'ai jamais pensé que j'étais faite pour un seul métier dans ma vie - et à vrai dire, ni même plusieurs, soyons francs : j'ai toujours cru que je mènerai ma vie comme je l'entends et jusqu'ici, c'est plus ou moins ce que je fais), ou alors, choix qui me traverse l'esprit mais l'esprit est vite repris par la raison et la voix de ma mère ("ne dépend jamais d'un homme"), élever enfant, chien et chat dans une maison perdu dans un champs.
Le problème, c'est que je supporte de moins en moins Paris (parce que les gens te poussent et te disent merde, parce que les gens pètent plus haut que leur cul flasque ou bombé (plus légitime la parisienne en moi te dit), parce que les gens aiment trinquer à la moindre fête de gratte-papier et pique-assiette et que tout ça, j'en ai plus rien à foutre depuis que j'ai 28 ans), bref, je vieillis.
Voilà, c'est là que réside le problème : je vieillis. J'ai envie d'un enfant mais pas maintenant (dans un à deux ans), j'ai envie de vivre au calme mais la banlieue calme et chic m'angoisse alors imaginons la vie à Saumur ou Brighton (non, Brighton, ce sera cool, mais à long terme, je me ferais aussi chier qu'à Saumur, faut pas croire c'est comme Deauville en juste un peu plus bobo et rock), et bref, et bref, etc.
Tout ça pour dire : PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, SI VOUS SAVIEZ... Ca fait deux mois que je rêve/cauchemarde la nuit, au choix de mes ex, ou de mon mec qui me trompe. Mes angoisses me reviennent en pleine gueule, j'aspire juste à fonder une famille nettement plus sereine et stable que la mienne, et dans le même temps, j'ai envie de finir alcoolo et seule (et riche, juste assez quoi, pour pas bosser ah ah ah) à écrire des pages que personne ne lira dans une maison louée à Jersey (maison face mer hein).
B.R.E.F. je l'aime et j'ai pas l'habitude qu'on m'aime autant en échange. Et en plus, je crois que cet amour-là révèle un côté que mon père est le seul à connaître : mon goût des choses simples, voire rustiques. Je veux faire des confitures dans une maison de campagne et tremper les pieds de mon fils dans la mer et attendre la mort sans en avoir l'impression. Juste profiter. Et ça, dans ce qui véritablement me ressemble le plus : la nature, les animaux, le bois, le calme, le vent, bref l'amour d'une vie et l'écume du quotidien, juste des souvenirs qui naissent et meurent depuis des millénaires, une vie simple.
J'ai l'impression d'être déjà grand-mère en écrivant ça, et pourtant, c'est vrai. J'ai de plus en plus de mal à écouter la ville, sauf quand elle s'offre à moi. Alors soit je me barre loin avec mon mec, soit je me reconnecte avec ce qui m'entoure. Je suis connectée hein, mais je commence à m'en foutre pas mal de l'être. C'est ça, le truc.
Je voudrais juste avant de choisir les grandes et petites choses de mon avenir à court terme, savoir ce que MOI, j'aspire à être. Non pas à faire, mais à être, incarner. La mère, OK. Mais être une mère, ce n'est pas une solution, ni une fin en soi, en tout cas pas pour moi.
J'ai trente ans, et je veux savoir ce que je veux vraiment. Et ça, ben croyez-le ou non, je ne le sais toujours pas.
Et puis tiens, juste parce que mon mec m'a dit que si je disais ça ici je me ferais saquer, je tiens à dire : si on a vu la conférence de presse de Lars von Trier (réalisateur dont je ne prends pas parti ni ne m'oppose, m'en contre-fous, suis pas cinéphile), je vois pas pourquoi on jugerait que ce mec est de la minute à l'autre persona non grata au festival. Car si tu regardes les journalistes pendant la conférence, on grille qu'ils se marrent gentiment, au mieux pour faire genre "non on n'est pas du tout offusqués", au mieux parce qu'ils sont juste crevés et encore bourrés de la veille - ou au pire parce qu'ils sont fascho, mais connaissant un brin le milieu, c'est assez fauderche. Le vrai débat est :
"A-t-on encore le droit d'avoir des opinions ?
ou, plus simplement,
Peut-on encore se prendre pour personne ?"
Merde, ras le cul : faut arrêter de virer les gens pour leurs opinions, Gilles Jacob ne l'avait-il donc pas convié JUSTE pour son oeuvre ? Non parce que si on va dans ce sens, alors on vire tous les journalistes qui ont ri pendant la conférence de presse, et puis tant qu'à faire on vire tous les réalisateurs qui ont Céline dans leur bibliothèque. Moi j'en ai marre de tout ça, ces scandales de merde. Sans déc, Lars von Trier recevoir un César sous une horde de sifflets comme Pialat (pour d'autres raisons) à son heure, moi j'aurais voulu voir ça. Et même qu'il soit sifflé sur le tapis rouge, voilà après le mec assume ou non sa connerie. Et NON, je ne suis pas nazi, je veux juste avoir le droit d'entendre des gens s'exprimer sérieusement ou sur le ton de la déconnade sans que ça parte en suçette deux minutes plus tard. Et tiens, puisque je vous dis que je vieillis : j'hallucine de regarder les journalistes des chaînes info me distiller leurs infos reçues via Twitter par leurs reporters en direct, ça me gave.
"L'artifice ne m'intéresse pas." Avec une bande-son à la Diabologum Gum en fond à la moitié de la vidéo, j'aime cette femme.