Made in Rive droite

Je ne dors pas plus de 5/6 heures par nuit, je suis crevée. Puis lorsque je vois les uns les autres qui disent ne pas réussir à travailler ni lutter contre la paupière lourde à peine arrivés au bureau, ça me console. Moi, la nuit, je ne dors pas car je me pose mille et une questions. De tout ordre. Comment calmer la voisine ? où déménager ? changer de métier ? arrêter les mecs compliqués ? arrêter les types toxiques ? arrêter l'artiste maudit ? arrêter l'égoïste flippé ? où se cachent les autres ? y en a-t-il ne serait-ce qu'un autre ? zapper ou continuer ? est-ce que j'ai arrosé les plantes ce matin ? j'ai soif, envie de faire pipi, la flemme, et puis ça va me réveiller, oui mais je dors pas, soit, mais je vais me casser la gueule dans le noir avec ce bordel sur le plancher. Haïti. Prier sous les étages, ils nous entendront. Dieu est avec eux, avec certains, avec qui il veut. Dieu. Dieu ? Et Dieu alors ? j'y crois ? je sais pas. si, j'y crois ? Et puis alors là, une fois que je suis lancée sur Dieu, c'est la merde. Je pense à la galaxie, à la possibilité d'un univers utérin, je rouvre la lumière, je me replonge dans Les Années Difficiles et je ne fermerai les yeux qu'une heure plus tard minimum.

L'auteur (Henry Bauchau, je radote mais lisez ce journal, c'est véritablement enrichissant) est tellement brillant, il met des mots sur cette harmonie que j'essaie de trouver entre mon esprit et mon corps. Et puis quand je referme le livre et la lumière, j'ai peur de devenir la cible idéale d'une secte. Ou alors je me fais peur en imaginant possible un changement de vie radical. Puis morte de fatigue je m'endors et me réveille le lendemain accro à l'iPhone et au bruit des voitures qui signifient que cette vie est toujours là, à moi, avec moi, pour moi, et que je peux y faire ce que je veux (même si sur les coups de 16h j'ai envie de tout envoyer baldinguer tellement j'en ai marre d'avoir x dossiers administratifs à suivre quasi au jour le jour et x personnes qui me doivent des thunes et x potes qui me saoulent à m'appeler 15 000 fois dans la journée et alors je ne vous parle pas de ceux qui me font horreur sur Twitter et Facebook, entre l'ego l'aigreur et la bêtise je ne comprends pas pourquoi j'y retourne chaque jour. Cette médiocrité ambiante* a le don de m'hypnotiser les heures creuses en solitaire. Demain j'arrête.).

En parlant de bêtise, demain je tenterai de n'en faire aucune avec speedy Abdel Alaoui ! Yiha ! Je lui demanderai comment éviter de péter mes spatules en bois la prochaine fois que je viderai les épinards de leur eau...

12h04, c'est pas tout mais faut se grouiller un peu. A plou tard !

Jenouna televangelista

PS : Henry Bauchau a je crois aujourd'hui 93 ans, cet homme est formidable, je l'aime ! Lisez-le lisez-le lisez-le vous ne le regretterez pas ! LES ANNÉES DIFFICILES

* moui c'est vrai, je ne suis pas toujours la dernière dans la médiocrité, surtout quand je vous fais part de ma théorie d'un univers utérin. Bon bah quoi ? si ça se trouve, j'ai pas tort ! De toute façon j'm'en moque, personne n'a la réponse ! oui, même le scientifique du 31 qui donne des cours à Berkeley et maintenant dans le New Jersey, oui, même lui, et ben même si atomes et tout le bordel, à un moment, il n'en connaît pas la fin. Comme Piaf, comme toi, comme moi (enfin si on ne prend pas en compte ma génialissime hypothèse de l'utérus  cosmique.On parlait de médiocrité, n'est-ce pas ? ahem...

 

A votre avis, Pierre Bergé mettra combien de temps pour se scandaliser de la somme envoyée par les Français aux Haïtiens ? (je t'ai dit, cette semaine je suis top humour méga grosse moumoute)

A votre avis, Peillon : coup de pub intelligent ou non ? Il a tout de même fait un beau bras d'honneur à tous ces bergers nationalistes qui jusqu'ici promenaient les moutons tranquillement dans les campagnes... Ses demi-frères doivent faire la gueule, ah ah.

Certes, un responsable politique qui se tire quelques secondes avant le direct, c'est... pas responsable. Ou ça le devient, avec une bonne justification courte mais efficace le lendemain. Les mots fédérateurs, ça fait toujours son petit effet.

J'aimerais bien être une petite souris pour voir comment Arlette a parlé à son mari/sa femme/la victime consentante qui partage sa vie en rentrant.

 

Cet humour sans finesse, n'est-ce pas délicieux ? Ambiance La Merditude des choses. En pire. C'est dire.

J'ai très envie de vous parler du dernier Nicolas Rey, que j'ai lu d'une traite dans la nuit. Ni bon ni mauvais, peut-être tiède et amer oui, comme certains souvenirs. Il faut que j'en parle car j'ai aimé le tiède et l'amer cette nuit. Peut-être samedi, dans ton lit. Ou au bistrot, certainement.

Stephan Eicher chante Where did our love go. Joue au chien Lycos (lui aussi, il est mort assassiné en Corse comme Malo, le chien de Guy Bedos ?) et va écouter cette reprise pour jeunes gens suisses un peu mal dans leur peau en apparence mais en fait non, juste suisses.

Laid, ce dégradé. Mais ça m'a amusé là, à 15h25, de jouer à franchir votre seuil de tolérance.

Une chanson que je ne vous propose pas en test à l'aveuglette puisque vous connaissant vous l'auriez qualifiée de grosse merdouille bobo pour éviter de faire l'heureux constat : vous êtes mauvais en chanson française dépressive mais mignonne comme un nerd tout nu dans un aéroport. Heureux sommes-nous, peuple ! (Utiliser le mot farfelu 12 fois jeudi.)

Un périptère, Minimilk

Moi à l'écoute j'ai cherché et honteusement demandé ma lanque au chat de maison, alors petit jeu du lundi, dites-moi qui est derrière cette chanson...

(Vous pouvez tr...)

Edit : donc oui, Henri Salvador, J'aime tes genoux. Quoi, j'étais la seule à ne pas connaître ?? J'aime biéén moi.

 

... il y a Seconde B, la série qui passait dans Giga sur Antenne 2 quand on avait des boutons et une libido complexe.

Ca, c'est cool.

Seconde B, et le mec qui se la joue rock avec sa chemise de Seattle, qui s'appelle Igor IRL; et cette nana qui cinq ans plus tard sortira un disque de merde; et cette fille au joli minois qui réapparaîtra dans une série AB ou alors je me trompe et confonds.

J'aime 2010. (Et je m'interroge car j'avais demandé à Canalsat de prendre en compte ma demande de "Non, je ne veux plus payer 50 euros par mois pour voir Eastenders et les films que je ne suis pas allée voir au cinéma". Normalement, au 1er janvier, je ne devais plus avoir le câble : jusqu'à quand, tu crois, ils vont me le laisser gratos pour me faire prendre conscience à quel point j'ai été conne de penser que la vie sans programmes télé abrutissants pouvaient m'être ultramégasaraceIMPORTANTS ?)

 

Michael, Kader et moi à 13 ans... Faut que je rappelle Canalsat. Et le garçon en 504 qui avait de si belles omoplates (du point de vue ma chaise au fond à droite, là où je pouvais me balancer et prendre appui sur le mur jauni.)

Cette vidéo est déconseillée aux personnes qui traversent actuellement le long et pénible parcours du sevrage tabacologique. Vous reprendrez bien un thé et une sucette... (Le bâton d'anis est très mauvais m'a-t-on dit le 31, je ne sais plus pourquoi malheureusement.)

Hors-sujet (le drame de ma vie) : la mort de Séguin me peine. Je l'aimais bien moi, avec sa bouille de vieux nounours aux yeux déçus semblant dire "Pourquoi j'ai pas droit à plus de chocolat avec ma madeleine ?". 66 ans. Jeune, nom de Dieu. Comme le décès de Lhasa à 37 ans, merde ça vous replace tout de suite au plan des vraies priorités.

 

Déjà six jours et dix heures (Six jours et dix heures, joli titre pour le pendant féminin de Trois jours chez ma mère, non ?) que la nouvelle décennie a ouvert la bouche et toujours pas une ombre sur mon tableau, je dis : Merveilleux, maestro ! Il va falloir que je me rende à La Poste d'Odéon ou à l'URSSAF, sinon je vais mourir dans mon bonheur simple. Allez, courage, aimons ce calme !

(Trois mille et quelques euros la robe bustier Lanvin, rions pour la photo.)

Mercredi, madeleine et petit poney.

(La mode en soldes, ça commence aujourd'hui.)

Mercredi, madeleine et petit poney. Et surf sur A.P.C., Le Bon Marché, Place des Tendances, Le Bazar Parisien et J_aime_Jen_et_je_lui_offre_un compte_illimité_sur_net_a_porter.com

 

My funny valentine, Chet Baker

 

Edit 12h03 : Un brin déçue je suis de me retrouver sans plaisir aucun devant les sites marchands, même les plus beaux les +++. Comme pour les ventes presse, là encore je m'en moque finalement. J'ai plutôt envie de m'offrir un tapis. Chaque hiver, on achète un tapis, c'est fête.

Sinon tout le monde s'en fout mais j'ai enfin reçu mon four ce matin (je suis contente comme si tu venais de me dire que la petite souris a déposé 500 euros sous mon coussin), et là en bonne freelance dilettante, je mets le travail de côté pour aller chez le boucher. Le bonhomme qui me voit deux fois dans l'année. Je vais acheter un poulet, le préparer toute seule comme une grande. Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour Jen : préparer et cuire un poulet au four, le manger et faire mmmm. Si vous croisez les clients à qui je dois envoyer deux trois choses avant 16h, vous ne m'avez jamais vue.

Que peut-on cuisiner au four ? Un truc bien lourd, bien tradi, un truc qui sent bon la grande tablée à la Sautet. JE VEUX CUISINER (j'arrête de fumer,  du coup hier à 22h20 j'étais en cuisine à faire des cookies, ohmondieu elle va devenir obèse ! OUI MAIS je n'aurai pas de cancer du poumon. Faut choisir, hein. Dimanche on court.)

 

 

 

En premier lieu, je vous souhaite sincèrement à tous une très belle année faite de rencontres insolites et de baisers inoubliables, et une santé maousse costaud parce qu'il faudrait pas oublier que nous on croit encore qu'on est éternels (faudra que je vous raconte quand on m'a dit lundi dernier que j'allais mourir un jour, ah c'tte blague les cons ils ont failli m'avoir).

Je pensais que j'allais vous raconter ces vacances où tout n'a été qu'instants surréalistes mais j'ai la flemme et puis surtout, vous me prendriez pour une vraie folle à enfermer. Cela dit, je pense vous caler un soir mes 48h sans dormir ni boire d'eau, où Michel Gondry est entré dans mon corps et où j'ai inventé des machines de dingue; sans rire, je suis un génie. Peut-être un génie pour les fans de Las Vegas Parano, mais un génie quand même.

Avant de complètement oublier la dernière semaine de 2009, je tiens à vous sonder sur une vidéo qui m'a traumatisée. Pour vous poser le décor au moment où je l'ai visionnée, il faut savoir que j'étais avec des amis, que nous ne buvions pas que de l'Evian et qu'à certains moments j'avais des hallucinations. Mais bon, ce n'est qu'un détail, hein. Alors voilà, ça concerne le clip - car il y en a un - de la chanson de La Boum, Reality. Vous savez, Dreeeeaaaaams aaaaare myyyy realityyyy...

On connaît toutes cette chanson, que les pianistes de merde dans mon genre aimaient jouer et chanter à 14 ans style genre.
Avant de voir le clip, on se dit que forcément ça va être rose bonbon romantique cucul guimauve, bref genre style.
Et en fait, bah non, pas du tout. Pas de mood love encore moins de Vic et Mathieu, NON, C'est l'angoisse, le trip cadavérique, le réalisateur avait dû perdre toute sa famille dans un crash d'avion la veille et fumé du crack. Car la vidéo, et ben moi je l'interprète ainsi :
Il y a des bras qui s'agitent ambiance concert sauf que tous ces bras sont habillés de vestes kaki glauques, que les paires de bras n'ont pas de tête, à la fin on, enfin je, ai l'impression d'être devant une masse de gens un peu à la Klu Kux Klan qui sont morts et qui sortent de terre façon zombies de Thriller. Après le chanteur est dans un nuage blanc, alors moi je me dis qu'il est mort, lui au paradis et ses fans sont en Enfer. En plus quand tu fais gaffe aux paroles, ben en gros le mec dit  qu'il ne vit qu'à travers ses rêves, sauf que ce con bah il est mort, d'où le nuage et les zombies. Sauf que voilà, je comprends pas du tout pourquoi ce trip zombies.
Non mais sans déconner, regardez et vous aussi vous verrez des bustes sans têtes hyper sombres qui sortent de terre.
Enfin c'est ce que je vois - et pas mes amis, d'où mon inquiétude - petite -.

Le chanteur s'appelle Richard Sanderson. Richard Sanderson, je le trouve super flippant. Et je ne parle pas de son visage de cire, entre les frères Bogdanoff et Donatella Versace déguisée en lion hybride. Les potes disent non mais moi j'ai l'impression qu'il a un dentier. Un dentier de chicots, oui c'est là que c'est encore plus bizarre. Mais matez sa lèvre supérieure, elle est bizarrement disproportionnée, non ?

Pour les paires de bras sans tête glauques, c'est surtout la seconde moitié du clip. Non mais regardez, et donnez-moi votre avis !

REGARDEZ LES TOUTES DERNIÈRES SECONDES, C'EST FLAGRANT : C'EST GLAUQUE ET TOUT SAUF ROMANTIQUE BORDEL !

 

(j'en suis sûre, un post d'une utilité certaine dont seul le peuple élu en saisira l'essence. 2010 SERA GRANDE ! allez dodo, demain rentrée.)

Discussion interminable et oiseuse.