Made in Rive droite

Sous mes fenêtres. Manifestation pour soutenir les Antilles et plus particulièrement la Guadeloupe. Ma tante qui vit là-bas me dit qu'elle n'a pas connu la guerre mais que ça devait y ressembler : la vie sous rations. Tous les magasins sont fermés, seuls les boulangers sont autorisés à faire du pain et produisent des queues qui se comptent par dizaines de mètres (tous les autres magasins qui tentent d'ouvrir sont vite ramenés à l'ordre par les activitistes). Les boîtes commencent à mettre la clé sous la porte. Quelques tensions par ci par là, ça sent le brûlé pour de bon.

Oh putain, là tout de suite j'y ai droit : "Tous ensemble, tous ensemble, ouaiiiis". Maman, ramène-moi au pays des Merveilles.

Bon, moi, ce que je voulais dire, ça tenait en deux phrases :

* Les effets de foule, ça me terrorise, surtout quand on y crie des mots choc avec un désespoir dans la voix et la teinture rouge tomate de l'écharpe boulochée.

* Les effets de foule, c'est cool, ça te permet de voir la gueule des voisins d'en face, tous sont sur leur balcon, beaucoup de vieux dis donc.

Maintenant du zouc, on se fait des accras ce soir avant une petite révolution ? Et dire qu'il y a à peine quarante minutes, je pleurais comme une madeleine devant la fin de La Vie des Autres...

C'est la merde, tu le sais ? Faisons l'amour avant de nous dire adieu, tu veux ?

Tous ensemble, tous ensemble,... jouissons sous ma couette.

Je l'avais quitté d'une manière odieuse. Bousculé Rangé Méprisé avant même de lui avoir laissé le temps de m'aimer au pas lent. Il fut le premier. Et le dernier à qui je dis je t'aime et bon vent.

La chanson du jour me met dans un drôle d'état d'esprit, ni bon ni mauvais, j'aime bien.

A toi qui es arrivé ici en tapant ça, casse-toi vite ou fais un môme, de toute façon c'est foutu t'es déjà mort.

Vous aussi, vous la sentez heureuse et épanouissante, cette journée pour Jen ?...

Un cas social trompé par ma mère a-t-il jeté un sort sur mon berceau ?

Il faut que que j'arrête de participer à des cadavres exquis et autre atelier d'écriture spontanée avec des drogués jusqu'au petit matin, après je rêve que Julien Clerc tombe amoureux de moi en plein entretien dans sa cuisine et que la rue Jacob cache un jardin d'Eden où s'y baladent Julie Depardieu, Ophélie Winter et les enfants de Julien qui me détestent déjà.

Everything with you, The Pains of Being Pure at Heart

Ca me fait plaisir de vous plonger dans une dépression passagère. Heureux soit mon non-Valentin !

J'aimerais vous raconter Saint-Petersbourg mais je n'y arrive pas. Parce que bien plus qu'un voyage sympathique au pays des hommes qu'on dit bornés, cette découverte de la ville d'origine d'une partie de ma famille s'avèra quasi révélatrice. Pas de grandes images, pas de petites phrases avec de jolis mots, je resterai silencieuse. Etrangement, je n'ai eu aucun mal à parler ici de parties de fesses ou de larmes provoquées par des amours plus ou moins sublimes mais ma famille, son histoire - qui mériterait pourtant que j'en dévoile la richesse des hommes qui l'ont faite - je ne peux pas, je ne veux pas.

Donc aujourd'hui, c'est la Saint-Valentin. Sans blague, même les blogs que j'estime ont fait leur petite note, bah merde alors !
Je vous avais promis LA chanson pour ce 14 février. Je vous la mettrai en ligne plus tard dans la journée, si si, il faut la mériter.
En attendant, un pêle-mêle musical approprié. Un peu beaucoup de kitsch, des merdouilles 100% frenchy que j'aime bien, et oui, j'ai un stock de merdes dans mon iTunes et j'en suis fière !

1+4 = 5

give me 5, bastard !

Non non non non, Miossec (ça fait playlist de breton has been aujourd'hui mais réécoutons attentivement les paroles et allons pêcher le mérou dans le Sud)

My funny valentine, Chet Baker

Gallery piece, Of Montreal (Minitel Rose rmx)

J'ai l'béguin pour elle, Bruel & Miou Miou

Mon petit ami, April March

En ton absence, Marc Gauvin

Vous êtes jolie, Charles Trénet

Ecoute le temps, BB

L'amour est un peu fragile, Mikado

Main dans la main, Elli & Jacno

J'attends, Nina Morato

Marry me, St Vincent

Voilà, c'est fini. Ouf. En espérant que vous trouviez une chanson qui vous corresponde un peu aujourd'hui. Ou pas, et dans ce cas c'est sans doute bien. Bien, bien, bien.

Et repassez par là plus tard pour ma chanson coup de coeur spéciale Saint-Valentin sauce Jen.

Jupe fendue jusqu'en au haut des cuisses, la serveuse brune à frange de l'hôtel Europa est prête.

Une fois encore, un brin de causette sur  ces superbes jeunes femmes locales au bar de l'Astoria, et Yves touche avec un doigt connaisseur le romantisme de mes propos laconiques sur les relations amoureuses et le plaisir de la chair.
Les hommes de quarante-huit ans, les cheveux qui trépassent au fur et à mesure des années sur lesquelles coulent avec une outrecuidance aimable le plaisir épicurien, et la noblesse du coeur.

Katia signait-elle, fidèle au propriétés administratives de son passeport Renoirien.

Si samedi prochain je ne donne pas de mes nouvelles ici c'est qu'une révolution a éclaté et que le peuple m'a tranché la gorge. Dans ce cas, faites en sorte qu'on ramène mon corps à ma mère. Et pleurez, pleurez, mes enfants. Je vous aimais d'un amour sincère dirait l'autre.

PS : Parce que mes chéris, j'ai une chanson incroyable pour la saint Valentin... Alors je ferai attention, le pouvoir en place pourrait bien en vouloir à ma peau. En sachant qu'hier je me suis réveillée avec la dernière phrase de mon rêve étrangement mémorisée : "A la fin c'est moi qui meurs." Hmmm. (Ne le dites à personne mais le but de mon voyage est de virer les petits orphelins de la demeure familiale, je reprends ce qui m'appartient, salauds de pauvres ! oui ils sont partout j'en ai une sainte horreur - Souris ! tu vas rester paralysé, idiot.)