Made in Rive droite

Je suis à une période de ma vie, de la vie, où tout bascule. Je suis avec l'homme que j'aime et qui m'aime, je ne cours après rien car j'ai pour la première fois dans ma vie cette incroyable sensation que cet homme est là pour prendre soin de ma vie pour toujours, la vie autour de nous est un torrent dans lequel tout le monde déchaîne son amour et désamour la vie devient folle rien nous prédisait quand on était adolescent que nous serions jetés dans un monde dans lequel il faudrait choisir son camp. Si camp il y a, nous avons choisi la bulle musicale pour apaiser ces tensions qui nous envahissent dès qu'on en sort.

Je suis à une période de ma vie où je pense à tous les gens qui ont compté dans ma fabrication, mon caractère. J'apprends à couper le cordon avec mon père, j'apprends à attraper la main que me tend ma mère, je me remémore toutes ces personnes qui m'ont permis d'être moi sans que jamais la bienséance fasse que je doive me refermer. Je suis une fille qui a trop longtemps dû fermer sa bouche, ses émotions, alors je repense avec grande émotion à tous ces garçons, ces filles, qui sont devenus confidents et proches (grâce à mon humour en partie, grande timide j'étais et je suis encore malgré les apparences, comme beaucoup). Sans ce sens de la dérision et de l'autodérison, jamais je n'aurais eu de copains.

Si un jour je me marie, je crois de plus en plus que les invités seraient en grande partie (une dizaine d'humains fous, vrais timides masqués) des personnes que je n'ai pas vues depuis une quinzaine d'années. C'est un peu fantasque de penser à un mariage car je n'y ai jamais et n'y songe jamais.

Mais à 35 ans, tout ce que je constate dans ce monde amer et tristement vengeur, c'est que dans mon égocentrisme de pauvre conne d'humaine tombée sur Terre un jour de l'an 1980, c'est que je suis ce que je suis parce qu'il y a quelques rares individus géniaux qui m'ont séduite et que j'ai séduit par la simple magie de l'échange. Et ma force, c'était de rire. Rire de tout, en bien comme en mal, mais rire. Et puis partager, après hein on connaît la belle chanson de l'amitié aussi courte ou longue puisse-t-elle être.

Rire, c'est tout ce qui reste à l'humanité.

Ce serait bien que certains s'en souviennent. Mais je crois que je suis trop bohème pour voir la réalité en face.

Alors je nous laisse dans la nuit, les souvenirs, et la beauté des êtres qui se souviennent à vous sans que vous le sachiez, en écoutant une chanson, en passant devant une école ou un café où les rires allaient gaiement.

N'oublions jamais que nous sommes ici sans savoir pourquoi, alors finalement oui, pourquoi ne pas aimer ce qu'on a été plutôt que ce qu'on va devenir... Car l'avenir est laid si j'en crois mes congénères.

Allez quoi, régressons, mais pour la bonne cause cette fois !...

Je te laisse avec la nuit, FLORIAN MONA

Selon une étude de la BBC, 46% des acheteurs de vinyles en 2016 ne les écoutent jamais.

Souvenir du samedi soir avec les copines : Pizza Hut et location de VHS.

Les gens de ma génération, du moins à Paris, me déçoivent beaucoup, je suis comme un gros chat d'appartement qu'on aurait sorti dans la cour d'un l'immeuble de cons de provinciaux grimés en parisiens pour crâner devant les voisins. La solitude n'a jamais été aussi froide et peu attractive ici, Paris intra-muros. Leurs idées d'un nouveau Paris sont laides comme leur smartphone, riches d'applications douteuses pour oublier la mémoire, la plume et le papier, sensuel.

C'est triste de voir sa ville défigurée par des gens qui n'ont rien compris à l'âme titi parisien. Ma mère, toute sa famille, ce sont des parisiens pur jus, j'ai du chagrin chaque jour dans le métro en constatant froidement l'absence de poésie. La poésie post-moderne, c'est peut-être le chaos. C'est triste d'être entier dans une ville où le superflu flingue tout, même le sens critique. J'ai la désagréable sensation d'être entourée de cons qui n'ont qu'une envie : goûter le burger à la mode et s'inscrire au prochain marathon qui leur procurera le sentiment de s'être dépassés. Dépasser quoi ? Leur vie médiocre faite de bric et de toc ? Quand cessera cette course à la connerie 3.0 ? Je déteste ces troupeaux uberisés sous et sur terre. La pauvreté intellectuelle a de l'avenir, on dirait bien.

Paris ne m'appartient plus, je vieillis en écoutant l'âme des belles personnes, ma famille, ça et l'amour de mon homme, entier, c'est tout cela que je chéris le plus désormais. Paris devient laide, Daniel Darc avait vu juste avant moi depuis longtemps, Paris n'est qu'une putain de poubelle.

Bizarrement, malgré tout, je compte bien rester pour les faire chier.

Calling you - JEFF BUCKLEY

Mutation.

Ca me fait plaisir quand des jeunes ont l'esprit du son qui colle à mon adolescence. Je garde la foi, avec un peu de chances toutes les merdes à la machine and the queens vont bientôt dégager. Et leurs fans avec.

PS : Si j'étais présidente, la peine de mort serait monnaie courante pour les terroristes et les connards qui considèrent les animaux comme des sous-merdes. Les pédophiles, je leur couperais seulement la queue.

Vous avez de la chance hein ;-)

Joyeuses Pâques !

Ici, on continuera de se faire dévorer par la gourmandise et la musique, Merci Debauve et Gallais pour la régalade  (surtout merci papa merci maman, même à 35 ans j'ai toujours mon oeuf à Pâques !), et vive la France, terre d'asile pour mes grands-parents qui ont fui Franco et la révolution de 1917 !

J'espère que le déni de réalité est en train de s'éteindre pour qu'enfin, nos politiques puissent agir en conséquences. Je vous souhaite à tous une bonne baise pendant le prochain gros grain.

PS : Le premier qui voit Merkel réapparaître a gagné, hein...

J'ai vu - Niagara

J'adore cette chanson depuis un an, alors je la remets même si ça vous fait ch...

Gradur je te kiffe !