dimanche, 31 août 2008
Laissons la vieillesse et les questions aux autres
Trois semaines au vert, du brouillard au sens propre comme au sens figuré la moitié du temps (qui emmerdait tout le monde sauf moi, j'aime lire, me peindre les ongles de pieds et dormir comme une marmotte devant le feu de cheminée), pas d'alcool, pas de tabac, encore moins de cailloux sur la route, du temps pour pisser des litres de thé vert bio en regardant par la fenêtre le châlet Marie des Neiges, leur piscine et un écureuil sur le toit. Heidi nouvelle génération. Enfin presque. Pas de net, des lectures qui redonnent le goût du SaveMySoul élaboré, un chien qui vieillit et rappelle que s'attacher n'est jamais sans conséquences (aimer son chien, ça fait plus de dégâts que n'importe quelle rupture sentimentale, la misanthrope assume ses préférences), une séance de gymnastique matinale et le mois athlétique était bouclé (Direct 8, qu'ajouter à cette précision ?), pas de sport, pas de régime, l'oisiveté à temps complet et rien d'autre.
Depuis ? Bien que pas des plus à l'aise avec ma silhouette actuelle, j'ai pourtant observé quelques charmantes tentatives de séduction pendant mes séances de rattrapages radio-potins en terrasse. Parfait, cela rassure. Parfait mais je vais quand même lâcher les centaines d'euros pour l'abonnement annuel à la salle de sport. En 2009, je travaille mon corps et en fait une arme d'enculage de séduction massive. Permettez-moi seulement de m'y inscrire après mon déménagement, qui ne cesse de se décaler dans le temps. Au train où vont les choses (et elles sont moyennement bon enfant, pour dire clairement la vérité, c'est carrément la merde entre le propriétaire, le notaire et moi-même, chacun refusant de se retrouver un mois avec ses meubles à la rue).
Etrangement, je suis assez satisfaite de retrouver les heures de travail. On en reparle dans trois mois...
Quand même une merde pendant les vacances :
Comme toujours, partir s'isoler permet de déstresser et de faire le point. Un mot, célébré hier entre amis autour d'un poulet aux morilles et d'un vin dont les saveurs caressent encore mon palais : insouciance. Hormis les soucis administratifs et pratiques de rentrée (déménagement compris), ma vingt-huitième année et toutes celles qui suivront tant faire se peut brilleront par leur absence de questions inutiles, de tristesse stérile et de sensation de vide intérieur étouffant. Pas d'émotion ? Créons-là ! Qui m'aime me suive, les autres n'ont qu'à m'oublier.
C'est donc la rentrée, l'heure du kilt écossais, des mocassins à pompons et des derbys, du cartable en cuir troué (l'excuse pour ne pas pouvoir travailler en cours de mathématiques - Ma trousse et mon cahier se sont échappés, madame... Tu sors ! Va faire trois tours de la cour en courant, espèce de cancre !), des révélations sur la vie sexuelle de nos parents dans les toilettes à l'heure de la récré, tout ce joli monde de petits cons que l'on ne cesse de renouveler à coup de Chiche/Pas cap', et ben il n'est pas prêt de s'arrêter de tourner avec des saletés dans mon genre, j'vous le dis ! Bref, j'ai envie de faire un tas de choses. Rassurez les faux-jetons du premier rang, je ne tricherai qu'en cas de force majeure aux devoirs sur table, ne coucherai avec les redoublants qu'en cas de pénurie et aimerai mon prochain que s'il rit à mes blagues (et surtout, oui surtout, ne donnerai pas mon con et mon âme aux mecs qui se disent auteur et ne connaissent pas la signification du terme apathique ni aux garçons qui me demandent de ne pas m'attacher au premier rendez-vous).
L'année commence sur une note sucrée, elle sera meilleure qu'un bobo au rhum, je le sens, je le veux.
Les gens, vous pouvez ouvrir les yeux, l'année des sous-doués commence maintenant et je m'autoproclame reine du traducteur de langues !
Sans oublier les photos de merde - c'est pas marrant sinon :
20:43 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : rentrée des connes, suisse, yearbook yourself