vendredi, 24 décembre 2010
(Pardonnez-moi d'être aussi chiante en ce moment)
(moi il y a un an à la même époque, on ne peut qu'applaudir l'Homme qui aime cette romantique désoeuvrée depuis deux mois, si si il a beaucoup de mérite)
J'aime. Je ne travaille plus, les appartements en face de mon immeuble sont quasiment tous fermés, ils sont en route pour le réveillon en famille, je me mets en congé sans prévenir, j'ai hâte de voir mon cousin débarquer demain on fumera des pétards en écoutant Pavement, lui me parlera de la fille qu'il vient de quitter après six ans de vie commune, je lui parlerai de la vieille froussarde amoureuse en moi après deux mois de désir croissant pour l'original qui m'est (re)tombé sur le coin de la gueule, on s'empiffrera ce soir on rigolera, on aura la nuit et le jour pour reformer ce duo en noir et blanc shooté en 1990 et imprimé sur ce cadre accroché dans mon salon, ce soir j'avais une copine chez moi qui me racontait son couple dans le flou et moi en argumentant avec des comparaisons personnelles je réalisais que l'Original je commence à en tomber amoureuse. La sensation d'étouffement en en parlant s'amoindrit, renoncer aux autres lèvres aussi, ça reste présent mais je crois que je commence à l'aimer pour de bon et je me sens dans un sas avec une sortie de secours qui répète avec une voix sortie d'un ascenseur (lue chez Pizza Pute) : "Il ne faut pas avoir peur du bonheur, c'est seulement un bon moment à passer".
J'ai pas peur de l'amour; j'ai peur de vieillir. Mais comme je me sens fille à Lui quand il est près de moi, j'ai de moins en moins ce sentiment de corde au cou, je me sens juste bien, aimée, vraiment aimée (comme peut-être jamais je ne l'ai été). Je me demande juste si j'arriverai à clairement analyser la chose un jour, moi aussi je suis dans le flou cette nuit. Mais un beau flou. ça fiche la trouille, ce genre de rencontre, bordel je sais pas faire. Enfin si un peu. On verra, c'est ce qu'on dit je crois.