Le shopping, quel beau loisir !
Je grignote comme un lapin mais je rentre encore dans les tailles 1 et 38, je grignote mais je ne fume plus je ne bois plus je ne prends plus rien qui me fait aller aux vécés dix fois par soirée, je grignote je cuisine une tarte aux pommes à 23h le dimanche mais je fais des pompes et je pense de moins en moins à eux, je grignote mais je vais arrêter très vite pour tenter la taille 36 en juillet, je grignote mais j'apprends à être heureuse toute seule, sans souvenirs ni "peut-être" - même si je continuerai d'écrire peut-être souvent et à tous les temps, il me plaît cet empêcheur de marcher droit.
Entre 100 000 euros de fringues à choisir une nuit au Bon Marché et n'importe lequel de mes ex, je choisis les portants.
Il faut savoir partir avant de les détester.
Il faut savoir dire "Tu me manques" et ces autres phrases pour fille avant de se faire haïr par l'une d'entre elles.
Il faut savoir tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de dire entre deux gorgées de vin que vous étiez, que vous êtes peut-être la "bonne". Il faut savoir dire oui ou non, il faut savoir lire dans mes yeux et mes silences, il fallait pas me faire autant de peine.
J'aime de plus en plus mon appartement, je m'y sens bien. Mes voisins retraités me touchent quand ils font l'amour pendant que je travaille, les cris de bambi de la femme sonnent comme un amour adolescent.
The So So Glos, My block
Smiley's Speakeasy, Who needs love
School of Seven Bells, Half asleep
(Vermine a refusé que je publie sa "pochette" Cover Game, moi-même je n'y tenais plus mais si les autres sont déçus que je ne montre pas au peuple de France leurs oeuvres, dites-le moi je les mettrai en ligne; caressons le lectorat dans le sens du poil.)
Si tu savais à quel point c'est dur de te tourner le dos, il m'arrive de pleurer dans mon lit la nuit comme dans un film avec Meg Ryan (je sais, c'est mal), je rêve souvent de toi d'ailleurs, et à chaque fois je me réveille en ayant un peu moins confiance en certaines amies, je deviens paranoïaque faut croire, enfin bref, c'est un peu comme si je sortais d'une rupture et que je commencais à aller mieux tout en restant fébrile, prête à parler mort et stérilité à la première caissière venue pour peu qu'un couple souriant soit devant moi dans la queue. Sinon ça va, j'ai arrêté de fumer tu sais, j'aurais bien aimé voir ton air étonné et dubitatif mais fier, un peu. Hmpff. Bref. Hein. Oui, voilà quoi. C'est comme ça. Inutile de dire "C'est absurde !...". Ca ne l'est pas tant que ça. Tu le sais.
Voilà, tu me manques déjà, beaucoup, et je ne change pas, tu vois, c'est plus facile pour moi de te le dire ici.
(Non, je n'ai pas fait pipi dans mon short en jean.)
Ceci est du cinéma.
Toute ressemblance avec des personnes ou situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite, l'auteur jure crache sur son balcon : "Lisez fantaisie."