Made in Rive droite

L'ivrogne habillée comme une pute qui vomira ses tripes en rose près du métro Parmentier, ce sera moi; merci de me ramener au chenil, je serai dans un total moment de détresse.

Passez une bonne soirée et léchez le carrelage d'une salle de bains inconnue en pensant à moi, qui sera soit en train d'inonder mon décolleté de champagne et de larmes soit en train de sniffer les cendres de la table basse pour communier avec le père de Keith. Quoi qu'il en soit, je commencerai l'année comme je l'ai terminée, alcoolique à but humanitaire.

EDIT : après deux mails envoyés par des amis, je tiens à rassurer mon monde : ce soir je ne pleure pas, ce soir je suis CABARET !

Et ben si, je reviens encore, parce qu'une soirée entre amis de la vieille, y a rien de plus vrai pour te remettre d'aplomb.
Un bébé, une fille, qui te donne envie d'être la maman des temps modernes, des discussions sur les hommes qui savent te faire sentir belle et les autres, ceux qui jouent avec leur iPhone pendant que tu attends une soirée romantique, ceux qui te disent que tu as pris du bide dans un bain à deux, et ceux dont tu n'espères rien mais grâce à qui tu te sens femme, belle et épanouie.
Et la plus belle, la moins chieuse d'entre nous, la princesse russe Romy.

Cinq heures sans pleurs, cinq heures de Chardonnay, cinq heures de rires, cinq heures de vie, la vraie.

Les meufs, je vous kiffe !

Après, une descente chez l'épicier qui m'offre un verre de jus d'orange (musulman, hein, j'allais pas faire péter le vin rouge), une discussion fort intéressante sur le réalisateur qui vit en face de chez moi, sur les feujs du métro Rue des Boulets, sur mes yeux et sur les quatre ans qui séparent mon hôte et moi (ouais, je rends amoureux le fils de l'épicier, va falloir changer de district); et puis le vomi de Romy sur mon coussin à pois, moi suis heureuse j'ai envie de dire je t'aime j'ai envie de faire de belles choses j'ai envie de dire : la vie n'est qu'un joli fouillis dans laquelle on déniche toujours un chapeau melon ou des gants en dentelle qui nous siéent à merveille.

J'ai le sourire. J'ai donné le biberon pour la première fois à un bébé, elle a pété sur moi, elle était belle, nous étions belles et la vie est un chef-d'oeuvre dont nous sommes les auteurs. Ouais, je suis une fille simple et la vie simple, c'est super chouette.

I'll see you in my dreams, Emmet Ray

Vous ne l'avez encore jamais entendue, peut-être vous ne l'entendrez jamais plus...

La quinqua de la météo m'a montré les cartes des jours à venir et m'a dit que c'était la dernière semaine de l'année 2008. Comme une eau bouillante qui éclabousse la main dans un rituel paisible de dix-sept heures.
Cette année n'a pas été la plus belle de ma vie, heureusement, je l'attends encore. Des sentiments qu'on jette, d'autres qu'on peine à oublier, des bonnes surprises professionnelles mais une routine naissante, qui s'installe. Comme tous les ans, mon coeur est tombé dans le coma suite à un amant impatient de connaître l'étrangère. Et des petites énigmes, des amourettes, des froissements de papier de soie et des espoirs qui se déchirent après des nuits trop arrosées à parler de la solitude qui ne devrait pas peser si lourd à mon âge. L'amitié a encore été le numéro complémentaire de cette année.
Le travail. Lasse, j'aimerais savoir vers quel autre univers m'aventurer. Le sentiment de pagayer avec ennui. La certitude, au fur et à mesure, que je n'exploite pas la matière. Je m'en éloigne même.

Le dernier mail envoyé en 2008 :

rien
je suis tombée amoureuse d'un homme confus
envie de partir en voyage longtemps
je dois faire une crise de la trentaine avancée
bise

Je reviendrai ici en 2009, année où les astrologues prédisent aux cancer un nouveau départ.
Le large, la côte et la mémoire neuve, comme dirait Dominique.

A tous, du bonheur en 2009 et à moi, de la confiance.

Personne n'est à Paris, la ville est vide, j'ai pas envie de travailler je trouve même pas les moyens de m'installer plus de dix minutes au bureau sans mettre une chanson triste sur iTunes alors stop. Hop je sors, je marche et là, je sais pas pourquoi j'ai joué la bricolgirl du dimanche, je suis entrée chez Castorama (wow, un monde parallèle), je suis ressortie avec des pots de peinture, des pinceaux, des étagères en bois tout pourri et je suis rentrée en galère tel un chameau dans le désert escortant des touristes hollandais.

La peinture, ça détend.

C'est le bordel, ça pue mais ça détend, je ne pense à rien et j'écoute même de la musique joyeuse. Mazel tov !

Noël. En ce moment (oui, rare mais note programmée), je m'enfile du saumon, du foie gras, du champagne, du caviar et mon chien me bave sur les cuisses. Plus tard, je rejoindrai une autre partie de Noël, chez ma belle-famille. Comme je leur manque terriblement (à Nice aussi d'ailleurs - pssst, tu ouvres ton cadeau après minuit, t'as promis), j'ai fait une petite note musicale avec des clins d'oeil dedans,  à la con oui, mais des clins d'oeil quand même. Enfin par pour toutes, certaines sont juste là pour faire jolie dans les tympans. Axel, cette note est pour toi également, je sais que tu passes une soirée de merde. ;)

C'est parti !

* D'abord, une merdouille que j'aime bien, juste pour déprimer tout le monde avant l'éclat fantastique des notes suivantes...

(si, vous voyez, moi je viendrai ce soir, maman Noël arrive bientôt pour prendre ses enfants dans ses bras)

* Maintenant, une histoire qui résonnera aux oreilles de mon abeille préférée...

(c'est pourri mais les paroles, chérie, les paroles, arrêtez de vous moquer de moi, si si je vous vois)

* Une chanson qu'elle est bien pour remonter le moral quand Noël est tout pourri, zou je vous emmène à la plage, les filles sont belles en bikini, les garçons nous trouvent canons, le barbecue chauffe, la boisson est fraîche, la mer à température parfaite, plouf on saute...

* Là je me fais plaisir, je fais plaisir à l'amoureuse de l'Ardèche, et puis soyons folles, au garçon qui m'appelle Mon Amour...

* Ca, c'est pour l'ambiance love tropical, joie tropicale, un petit son léger pendant que vous trinquez aux kebabs et à la récession !

(rien d'exceptionnel, c'était comme ça c'est tout)

* Comme les Smiths mais ce ne sont pas les Smiths, attention derrière vous il y a chinoise avec un couteau de poissonnier, elle va tuer le chat, vite courez !

* Des petits bonds dans le coeur, on est jeunes on est beaux on est merveilleux...

* Tou tou tou tou, mmm mmm mmm, non rien c'est un morceau que j'aime écouter en boucle en travaillant (hé ho, c'est mon blog hein, faut pas oublier que je dois raconter le vide inersidéral de mon existence)

* Quart d'heure américain (ouais enfin pas trop, merde c'est dégueulasse de me tromper si vite)

* Suite logique pour ne pas me faire trop oublier après le morceau précédent... (so funny, Jenny)

* la blague (c'est super long, abrégez; dédiée au très gentleman Mr. Z) :

* J'adore (je sais je suis la seule et je vous emmerde)

* Parce que c'est grand, c'est beau, oui, toujours comme nous ;)

* Aterrissage sur L'île de Beauté, moi !

* new wave, fin 2008, tous les bras en l'air ! Le Macumba est dans la place ce soir !

* On se désaltère au bar, on reluque le garçon en chemise bleue et on cherche discrètement du coin de l'oeil la fille qu'on a embrassée plus tôt au milieu de la piste

* la chanson que j'ai envoyée à un garçon en pensant qu'il était un autre, émotion et revival mystique

* J'arrive ! (et ma hotte est pleine, maman Noël est trop cool sa mère, promis)

L'homme au vélo est passé, une paire d'escarpins noirs et des Feiyue funky.

Et ma mère qui m'appelle encore, pour se plaindre, encore, pour me répéter les mêmes choses, toujours. Je peux pas porter son sac de tristesse sur mes épaules, elle ne semble même pas s'apercevoir que tout n'est pas rose de mon côté. Putain j'ai jamais autant redouté un réveillon de ma vie.

Alors j'ai changé le son, j'ai essayé la robe rouge achetée sur un coup de tête récemment, j'ai mis mes bas noirs, mes escarpins et je me suis regardée dans le miroir en me demandant pourquoi, soudainement, j'avais envie d'être aussi femme. Je n'ai pas la réponse mais je crois bien que je vais sortir la panoplie chez la fée le 31. Pour une fois, je vais faire comme dans le catalogue Noël des Galeries, je vais mettre une robe rouge, du noir sur les yeux et les jambes et me mentir, un brin, m'amuser, surtout.

Tant qu'à s'oublier, autant commencer tout de suite... MOBILE.