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dimanche, 26 octobre 2008
Il est 2H16 ou 3h16 un truc comme ça les tropiques et l'argent et tout ça mais un truc qui ne change pas d'heure en octobre : Swallow de Kim Novak
Le XIeme, c’est comme si tu changeais l'étiquette des vêtements des gens du VIeme contre un petit morceau de textile sur lequel ta mère gravais ton prénom et ton nom, à l’identique des souvenirs de colo scout & co. Dans le XIeme, les commerçants disent au revoir tout le temps, dans le XIeme, les gens sont clairement plus pauvres que dans sur rive gauche (elle fuit vite à l’approche de l’exaltation des souvenirs à créer et à réinventer dans le triangle Oberkampf-Voltaire-Charonne) et contre toute attente (laquelle ?), je m’y plais entièrement, joyeusement, naïvement. Dans le XIeme, j’ai l’appartement que je mérite, j’ai mes amis à chaque coin de rue, j’ai l'exotisme qui séduit la bourgeoise en mal de filles adeptes de la macrobiotique et en chaussures Camper affreuses, en mal de gens simples et souriants.
La clé 3G, comment vous dire ? Depuis hier, je l’ai et je ne l’utilise pas. C’est bientôt la crise, je vais peut-être devenir fauchée plus tôt que prévu et je n’ai qu’une seule lueur pour éclairer mon chemin, celle de la touriste enivrée par la nouveauté et le sentiment de vivre des heures ni hindoues ni financières, des heures estivales. Il fait froid, j’ai ma boîte d’Humex sur la table et je ne pense qu’à monter ma table en verre trempée, dire à François comme j’ai aimé cette soirée dans mon salon en mode ni tabou ni érection éteinte, contempler la vie de mes nouveaux voisins et la nuit, tard, après m’être démaquillée et mouchée une dernière fois avec mes Kleenex Anti-Viral, penser à la réactivation de ma vie dite active.
Je suis heureuse, moi.
Mardi, j’ai enfin internet et le téléphone et promis, je me remets à bosser et, entre deux coups de pression via Gmail, vous raconter ce que je pense de la vendeuse de Naturalia, de la boutique norvégienne qui vient d’ouvrir rue de la Roquette et des moucherons qui envahissent mon verre de vin blanc à cause des arbres et du cinquième étage.
Le VIeme, la statue, cet arbre en face des Editeurs, les fromages et le vin de la rue des Quatre Vents, la chinoise mal aimable de la librairie, le kiosquier souriant, la vieille à lunettes de la boulangerie de la rue de l’Ancienne Comédie, le machin Servan de la Palette, la caissière sous Lexomil du Champion, rien ne me manque, pour l’instant. Quant à Isabelle Marant, elle est là, pas loin. Je trouve ça très chouette, d’habiter dans un quartier où les artisans sont présents partout, où même le pauvre qui fait la gueule est plus agréable à regarder dans le métro que la fille à papa en Vanessa Bruno à Sèvres-Babylone. Ouais, cliché à mort je te le concède, mais j'y vais de mon mot enthousiaste post-vino blanco, mon petit mot en mood happiness et boule de Perrier chichon. En fait, pour tout vous avouer, le pauvre me séduit dans son optimisme désabusé - mais tenace.
C était Jen, en direct live de PétassAppar’t, stay tuned !
(la vraie vérité from Jenny la real nana du block, je kiffe et c’est tout, ça fait du bien de plus voir des grands cons blancs et guindés en sortant de chez moi, ça fait du bien de glisser sur mon parquet en chantant L’Amoureux d’Arthur H tout en regardant du coin de l’œil ce que fait le gros pas beau torse nu du quatrième d’en face, c’est bon de bouger, c’est bon d’être à deux stations de sa meilleure amie, c’est bon de voir ses potes jouer aux fripons dans l’ascenseur (un A pour la lumière qui s'éteint dans ce dernier) ou sur le balcon, c’est heureux, ce petit déménagement)
PS : Vos baisers étaient à mon goût, cher inconnu
Là, je vous aurais bien mis Quelque chose en moi de Holden mais avec cette pute de clé 3G de mes deux seins opulents, et ben ça bug alors vive vite mardi et ma connexion web et la fin de ma semaine de vacances improvisée (hey, oui toi petit chauve, merde, la bourge vient chez les pauvres, merde, hein, ça demande un temps d’adaptation et dommage t’as raté des trucs improbables vendredi… kiss)
(cette nuit, on change d’heure et j’ai toujours pas compris comment fonctionnait le lave-linge mais ça ne m’empêche pas d’écouter Art Mengo en fumant et en souriant comme une belle idiote qui a volé plein de berlingots à la confiserie)
02:27 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : je m'aime
Commentaires
... la vision bizarre : me demander si c'est bien toi dans la queue du monoprix ...
Écrit par : Julien | dimanche, 26 octobre 2008
peut-être... c'est excitant ce Cluedo, non ? ;)
Écrit par : Jen | dimanche, 26 octobre 2008
Cluedo : Jen avec la clé 3G (anglaise?) dans sa cuisine américaine.
J'ai bon ?
(NB - c'est quoi, au fait, une clé 3G ?)
Écrit par : secondflore | dimanche, 26 octobre 2008
le bonheur est réciproque; çà me fait penser à une chanson se Sinclair (has been..assez quand même)
le bonheur c'est bon et pourtant si con, ...j'arrête, je deviendrais mélancolique, ..çà doit être la joie
Écrit par : virginie | dimanche, 26 octobre 2008
Beaucoup plus excitant que le Cluedo original... :)
Écrit par : Julien | lundi, 27 octobre 2008
ola, je viens de me rendre compte que c'est devenu "made in made droite" ici, wouahh
Écrit par : Julien | lundi, 27 octobre 2008
XI eme ?? alors on est voisin? Depuis le temps que je cherche la femme au basset... si elle quitte le parvis de l'église de St Germain pour celui de St Ambroise tant mieux...
On se croisera peut être au resto ou les serveurs sont plus beaux que les clients ou à la cave à vin pour boire avec Brisa Roché...
Écrit par : tibo | mardi, 28 octobre 2008
http://www.deezer.com/track/2236517
Écrit par : Jen | mardi, 28 octobre 2008
... Merci ;)
Comme quoi c'est simple de fixer un sourire pour la journée sur le visage d'un homme. Pour le fixer pour la nuit les remèdes sont différents!
Écrit par : tibo | lundi, 03 novembre 2008
Moi, qui ai vécu rue des Taillandiers, pile en face de "La Scène Bastille", j'ai adoré vivre là pendant un an ! Arf !
Écrit par : MERLINBREIZH | lundi, 03 novembre 2008