« 2006-11 | Page d'accueil
| 2007-01 »
jeudi, 21 décembre 2006
Le départ, enfin
Travail rendu, factures envoyées, boulot en dehors de ma vie pour un petit moment.
Faire la valise, ranger un peu et prendre la route.
Putain ce que je l'attendais, ce départ ! Envie d'être isolée, sans ordinateur ni soirées parisiennes.
Envie de me retrouver, moi et ces putains de plages désertes.
C'est drôle, je ne réalise pas vraiment que nous sommes déjà fin décembre. D'habitude, je vois l'année passer aussi vite que ma frange part en couille mais après mes petits tracas sentimentaux, je visualise finalement cette année comme du grand n'importe quoi qui aurait duré des lustres. Pourtant en une année, il s'est passé des petits trucs qui mis bout à bout donnent un brin d'évolution. En tout cas, une chose est certaine, cette année, j'en ai appris plus sur les rapports humains qu'en trois ans dans une fac de psycho ! Entre les façons d'appréhender et de gérer les gens avec qui on travaille ou ceux avec qui on aimerait, les hommes qui m'ont montrée que le beau sentiment était un présent qu'on pouvait te retirer avec les félicitations du jury, les jolies choses entendues qui te sont reprises sous prétexte que du jour au lendemain tu es devenue une merde, les regards portés sur des hommes et des femmes qui évoluent tellement vite que tu n'as pas le temps de comprendre pourquoi cela peut ne plus t'atteindre, comprendre que nous sommes tous des êtres aussi bons que détestables, les masques, les changements, les prises de main, les mains qui se séparent, ceux qui veulent te donner la leur, la vie, quoi. Très enrichissante, cette année 2006. Pour plein de raisons. Si je n'avais qu'un seul mot pour la résumer, je dirais Etonnement.
En Bretagne, je pars avec à l'esprit des images, des sentiments et des désirs qui ne cessent d'accroître ma confiance en moi. Etonnante, cette vie, vraiment.
La complexité des êtres persuadés d'être simples. Sourire.
Amusons-nous et ne retenons que les moments sincères, qu'ils soient douloureux ou magiques. La vie, bordel !
Ma route est devant moi et je commence à ne plus laisser de morceaux de pain derrière mes pas, plus envie de retrouver la trace du souvenir qui ne mène à rien.
Passez de bonnes fêtes et savourez le partage avec les gens aimés, là est l'essentiel. Enfin je crois.
Perso, les fêtes, j'en ai rien à foutre. Mon but ici : buller dix jours et ne rien faire d'autre que lire, écrire, marcher, respirer, rire, aimer, vivre le temps qui passe et vivre ce putain de temps avec les miens.
Mon coeur est énorme et je compte bien l'entretenir encore un très long moment ! (Quand je vous dis que j'ai l'impression de vivre ma vie sous taz !)
A mon retour, de nouveau le boulot, des projets qui me plaisent, un trip à New York dès que les pépettes sont rentrées et le corps aussi sain que l'esprit. Bonnes fêtes à tous et soyons heureux, c'est un beau pari sur la durée, ça me plaît de tenter le coup. A nos amours, aux anciens et aux prochains. (Non, je vous rassure, je ne suis pas en pleine crise d'amour, juste bien alors quitte à être cruche, autant l'être jusqu'au bout !)
02:30 | Lien permanent | Commentaires (69)
mercredi, 20 décembre 2006
La chair est faible
Photo : A. Olofsson
Finalement, tenir le rôle de la putain, ça me convient avec certains (mon côté sale gamine, certainement). Joli futur à toi, à moi et rendez-vous dans 20 ans pour un opéra jazz à New York...
19:43 | Lien permanent | Commentaires (9)
lundi, 18 décembre 2006
Lundi, quoi.
Bordel, je viens seulement de me réveiller, c'est la loose ! Vivement les vacances parce que là j'en ai ras le bol de bosser jusqu'à pas d'heure, putaiiiiiin j'ai envie de glander !!! Et je n'arrive pas à joindre la nana qui s'occupe de moi dans ma boîte de portage, j'ai un problème de facture, j'ai besoin de tunes et elle zappe mes mails et mes coups de fils, c'est quoi ce bordel, ils se sont ligués contre moi pour que je reste à sec jusqu'en février ?!! Et pour couronner le tout, j'ai rêvé que je retournais dans la ville de l'ex (remercions Capital et sa famille catho) et une horde de chasseurs me courraient après comme si j'étais un lapin à abattre, j'avais des balles qui volaient partout au dessus de ma tête, l'horreur ! Su-per. Ah pis il y a aussi ces gros connards d'ouvriers qui ont sonné dix ans à ma porte sur les coups de 8h ou 9h comme des bourrins. Evidemment, j'ai zappé. Je me demande si ce n'est pas à cause de ma fuite d'eau dans les chiottes...
1 : penser à appeler un plombier en janvier.
2 : penser à laver les serpillères dégueues dans les chiottes.
3 : penser à aller chez Orange gueuler.
4 : penser à moi.
5 : boulot. pfff...
15:05 | Lien permanent | Commentaires (26)
dimanche, 17 décembre 2006
60feelings
Photo de Nana Hänninen
Réveil. Tout gris dehors. Et encore une nuit de boulot qui m'attend. Avant de s'y mettre, je ne me laverai pas, j'enfilerai juste un jean et mes bottes, direction Mulot pour un croissant et sans doute un détour par le kiosque. Mais avant, on reste en pyjama, on va sur iTunes et on achète "Le mouvement des choses" de 60feelings et on s'allonge sur le lit, avec un clope, un pet' ou un thé, ou on se frotte à son chéri, sa douce et on glande. Un dimanche, quoi.
Et demain, si tout va bien, je vous raconterai l'histoire du zéro. Ah non, ça c'était dans un autre film. Bon dimanche, crevez bien dans vos lit ;)
15:55 | Lien permanent | Commentaires (11)
J'ai tenu promesse !
04:17 | Lien permanent | Commentaires (6)
samedi, 16 décembre 2006
Rilke a tout dit
Les enfants (ça y est, ce n'est plus tata Jen mais mamie Jen !), il va neiger, c'est certain : voilà des heures que je travaille sans faire de pauses plus longues qu'un pipi ou un thé, contente de moi. Alors je me prends quelques minutes pour raconter le vide de cette soirée et faire un clin d'oeil à celui qui m'appelle la petite fille de Gréco : Un jour, je serai la page d'accueil de quelqu'un ! Romantisme désuet et vulgaire d'une génération net.
Ce soir, en travaillant, je n'écoute plus la liste de lecture "Ajouté récemment", non, ce soir, je laisse la bibliothèque entière défiler. Avant, j'évitais. Certains titres rappelaient trop celui que j'appelais l'andalou, celui dont j'étais follement amoureuse. Et puis finalement, j'ai laissé tourner machinchose et bidulle sur iTunes et ça m'a juste rien fait. Juste des jolies images. Je suis enfin capable de penser à lui sans douleur réelle, en fait je le vois désormais comme un chapitre plutôt réussi de mon livre. Je trouve assez beau d'admettre et de garder en mémoire les souvenirs, heureux et intemporels, je trouve beau de me voir évoluer d'une manière dont je ne me pensais pas capable, tout du moins pas encore. Je deviens adulte dans ma façon d'appréhender la vie, on dirait.
C'est bête et inattendu mais je me sens bien. Sans doute la confiance n'est-elle pas étrangère à cet état de paix...
Sur ces bonnes paroles de mère sagesse, je retourne dans mes papiers et ne poserai pas mes lunettes avant 4h, je pense.
(Et si j'avais chopé le mystère de la vie ?!!)
23:19 | Lien permanent | Commentaires (9)
vendredi, 15 décembre 2006
Samba Saravah
Il me reste cinq jours pour rendre un mois de travail. Il me reste cinq jours et ce soir, au lieu de m'atteler à la tâche, je flâne. Je chante, je prends des photos, je m'observe dans le miroir, je jette des coups d'oeil furtifs sur le contenu d'une vieille boîte à chaussures, je butine entre les fleurs fânées de mon appartement et j'ai l'impression d'avoir le coeur d'une jeune adolescente sortie de l'esprit de Sagan.
J'aimerais bien que mon prochain mec soit musicien, ça manque un garçon qui vous joue des airs sur sa guitare ou son piano. Avec le grand amour de ma vie (enfin, le premier, donc oui, le plus grand, forcément), il composait des chansons et je m'occupais des textes, c'était souvent drôle, parfois pénible, mais ces moments de complicité dans la musique resteront à jamais gravés dans ma mémoire de grande amoureuse sur l'éternel. Quels bons moments... Alors moi aussi, je vais chanter Barouh et envelopper les poils de jambe de mon futur avec mes orteils trop grands, bientôt il y en aura un, ici, près de moi, qui me fatiguera à jouer et rejouer alors que j'aimerais qu'il lâche cinq minutes sa gratte pour me câliner, bientôt je serai de nouveau jalouse de six cordes, bientôt je me mettrai au diapason, à l'unisson, bientôt un coq rôdera sur mes tomettes, dans ma cour, dans ma rue, dans mon quartier, dans ma vie. En l'attendant, je chante et je fais comme si le chauffage qui est en train de m'assassiner (vous savez, je crois qu'il va me tuer, je crois qu'il dégage le gaz mortel là, inodore, oui, je crois bien qu'il est malade mon chauffage, ça craint) oui ce chauffage, je le remplace par le soleil brésilien et on chante, et on aime. Pas envie de bosser, pas envie d'être grande ce soir, je suis bien à rêvasser !
Sinon... il faut vrai-ment que je me mette à bosser sinon adieu vacances... J'AIME PAS TRAVAILLER QUAND JE SAIS QUE JE SERAIS MIEUX AU BRÉSIL AVEC UN MUSICIEN !!!
PS égo-encore-toujours-plus : On m'a dit que je ressemblais à Anaïs et à cette fille photographiée par Doisneau (Gréco en fait). Evidemment, je préfère Doisneau. Merci Greg (on m'a confirmée que tu avais l'oeil !...).
23:40 | Lien permanent | Commentaires (15)
Nestlé, c'est fort en chocolat
D'accord. J'avais dit que je bosserais jour et nuit... mais à partir de demain seulement. Enfin, à partir de mon réveil à venir.
Opéra. Mojito, champagne, whisky et sauvignon. N'importe quoi. Et en prime un dîner hypra calorique à 2h au Grand Café avec un pote de la pire race, la mienne, les merdes incapables d'admettre qu'un jour ils puissent avoir tort. Non, nous, on a toujours raison, ce sont les autres qui n'ont rien compris, forcément. Chèvre et chocolat, vin et vidéos cachées très rigolotes que je sortirai dans deux trois ans, quand le mariage aura lieu.
Quand je pense qu'Il est célibataire, dingue... très très intéressant... ok, un queutard. Mais certainement un queutard intéressant. Oh puis non, je m'en moque, suis encore en deuil, faut pas oublier (même si j'étais en rouge passion et Tellier style Canada boots forever).
Ca fait plaisir quand des connaissances vous disent qu'ils vous "retrouvent".
Tony Bennet qui chante Christmas au Grand Café à 3h devant un dernier Sauvignon et quelques confidences sur la chantilly fondante du chocolat liégois, c'est drôle et on se souvient qu'en mars dernier, avec la même personne, on était là, à se raconter les mêmes conneries ! C'est bon !
Et ces chants de Noël, Sinatra, Bennet&Co et le Ier illuminé devant nous, c'est sympa. Manquait plus que la neige ; je l'attendais pourtant. Grosses bottes moumoutes aux pieds (et oui !) et écharpe en laine rose avec poches pour réchauffer les mains (Claudie Pierlot, je vous emmerde), j'étais sortie de chez moi vers 21h persuadée qu'il allait neiger tellement l'air était hivernal, lourd et froid. Mais non. Ce sera pour la semaine prochaine, "à l'est, c'est prévu", paraît-il...
Comme m'a dit une amie ce soir : " Jen is back", je crois bien qu'en effet, elle est revient sans faire de bruit mais elle revient, IRL comme disent les boutonneux à lunettes futurs pro du web.16.
Et à votre avis, qu'avais-je commandé ? Entre nous, je ne m'attendais pas à une soupe de calories délicieusement empoisonnéee...
05:17 | Lien permanent | Commentaires (21)
jeudi, 14 décembre 2006
Paris la nuit, ça redevient chouette
Burger au Cab. Mon ventre ne gargouillait plus, ah ça non, il était même (trop) excessivement contenté.
Puis soirée sur place, ouais bof, pas ce soir. En revanche, toi, Thibault, pull rouge, copain de Thomas, oui toi... intéressant.
Alors je quitte le lieu avec un pote pour une balade parisienne des plus peinardes. Un pet' galerie Montpensier, un tee-shirt remarqué chez Marc Jacobs, une rangée de sapin et un tapis rouge pour accueillir nos bêtises et notre sagesse d'ivrognes amusés par la vie et ses emmerdes.
Et Mojito&Sauvignon au café Etienne Marcel. Si quelqu'un connaît le mec au bonnet rouge et noir qui chanta deux morceaux pendant l'émission pour France Cullture ou sais-plus-qui, je veux.
Oui, le mélange, ça étourdit mais c'est toujours aussi bon.
Charmante journée. Les choses évoluent. C'est chouette.
(Avant cette note, il y en avait 666 sur ce blog. Remarque gothicokid sans intérêt.)
PS : Pierric : j'ignore pourquoi mais de rien ! Le plaisir est partagé.
PS bis : Julien, Londres, ce n'est pas pour tout de suite mais je te ferai signe dans le cas contraire. J'y penserai.
Finalement, je suis heureuse de retrouver les miens sur cette plage, mes yeux perdus dans le vent (si, si, le vent), mon chien de 40 kg sur mes jambes et perdre quelques années le temps des vacances, envie d'être l'Enfant à qui il faut dire Je t'aime avec des regards, des phrases absurdes et des rires. Beauté de la vie, des gens que j'aime, des êtres irremplaçables de mon monde, jolie vie finalement. Ville grandiose, des personnes qui me touchent par leur chaleur et leurs regards tellement justes de sincérité, du boulot et l'envie, bien là, de ne plus garder le mauvais, juste le bon. De tout.
Seul caca : une tonne de taff pour partir en vacances et m'isoler sans net, sans téléphone (et oui, je le ferme, désolée, des journées rien que pour moi et mes proches), mon chien, les balades, le vent qui fait mal aux oreilles, le thé devant la mer agitée, les feux de cheminée, mes parents, la vie, l'amour, quoi. Donc, dès demain, c'est boulot jour et nuit, attention ça ne rigole plus ! (Enfin la nuit... je m'autosuggère un apéro de temps en temps voire plus, mais si, si, super sérieuse sinon. Sans rire.)
04:19 | Lien permanent | Commentaires (12)
mercredi, 13 décembre 2006
Jazz Rive Gauche
Rendez-vous au Flore.
Trois heures de rires, de relation tellement humaine, lui je l'aime vraiment bien.
Garder ce rythme, le reste ne vaut rien, juste le swing, le Duke a raison !
Trois heures de vin, de rires, d'échanges putain tellemnt normaux et bons...
Le premier qui encule la plus belle mouche du lot... a gagné !
Allez, maintenant, je me prépare, dîner au Cab et le swing dans mon petit cul tout plat !
Lui, il m'a fait du bien, alors on continue sur la lancée : à bientôt compagnon de ma route. (Chut.)
(Et la prochaine fois, tu m'emmènes faire le tour de la Seine sur ton scoot avec Fionn Regan aux oreilles et de la vodka dans le sang, à la nôtre, dear !)
Toi, je t'aime bien : à la rue en bas des escaliers, à ce baiser inoubliable qui sera dans ce décor parfait, à ton histoire qui m'a fait du bien, à la mienne qui se jette aux oubliettes, à la terrasse en face du Luco, au slim noir et aux poils qui n'existent qu'au microscope, à ma bague même pas Donatella style, aux coups d'oeil en sortant en bas pendant six mois, au profs qui surprennent, au Baron et à ses pétasses, à notre "je t'emmerde", à M&S, à La Hune mais aussi au cosy style de L'Ecume, aux frippées et aux petites bites éjac' précoces, au Colissimo dix fois trop lourd pour être grâcieux, à toi dear, à moi, à la rive gauche qui sera toujours, à la cachette aux cendriers, à la connasse qui étouffe à cause de notre fumée, aux trop gentils serveurs, à l'expresso, au vin et à nous, dansons à nos amours et oui, huit mariages et la vie devant nous ! La vie, sa mère, bordel je suis bien, c'et la nuit et elle ne fait que commencer : merci à toi, dear, petite modasse putasse, à ton roman et à mon futur, à nous leur race de merde, on vous encule !
Bande son : Partons vite, Kaolin.
20:22 | Lien permanent | Commentaires (5)